Plus de 42 otages se sont échappés des mains de rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), après les affrontements qui les ont opposé aux miliciens Mai-Mai dits “patriotes” dans les villages voisins dans la carrière minière de Yolo, au territoire de Mambasa dans la province de l’Ituri.
D’après le responsable de la coordination de la société civile de Mambasa, c’est depuis le vendredi 30 juin que 28 ex-otages sont arrivés dans le village de Mayuwano, et 15 autres dans le village voisin de Some. Plusieurs d’entre eux sont originaires des villages de Manya, Masongo et Aweki où des attaques contre les civils ont été rapportées la semaine dernière. Ces derniers ont été libérés après deux jours de combats.
« Quand vous échangez avec les otages, ils vous disent que ce sont les jeunes courageux communément appelés Wazalendo qui se sont affrontés avec les ADF, c’est de là qu’ils ont pris la fuite. Ils ne nous ont pas dit que ce sont les militaires qui les ont libérés », rapporte Marie Noël Anatone, coordonnatrice de la société civile forces vives de Mambasa.
Par ailleurs, l’administrateur du territoire de Mambasa, le commissaire supérieur Matadi Muyapandi Jean Baptiste, confirme la libération des otages et que cette action a été menée par les militaires de la 31ème brigade qui opèrent dans la zone, et qui « ont réussi à libérer 23 otages ».
Notons que ce sauvetage a été précédé par une attaque qui a fait 5 morts le 27 juin dernier dans les villages de Masongo et Aweki toujours en territoire de Mambasa. Les rebelles ADF sont encore présent dans le territoire de Mambasa où ils se sont retranchés à la suite des opérations menées depuis fin 2021 par la coalition des armées congolaise et ougandaise dans les territoires de Beni et Irumu. Les ADF pourchassés depuis huit ans sont accusés d’avoir tué des milliers de civils dans la région de Beni (Nord-Kivu) avant d’orchestrés les violences dans les territoires d’Irumu et Mambasa (Ituri).
Grâcia KAKELA.