L’entérinement de Dénis Kadima à la tête du bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) par le Chef de l’État Félix Tshisekedi est marquée par des divergences et protestations à outrance. Les chiens aboient, la caravane passe, dit-on; toutes ces montées au créneau de l’opposition ont accouché d’une souris.
Si Lamuka exigeait la révision de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI, la dépolitisation et la lutte contre la fraude électorale, un cadre de l’opposition, Jerry Lubala, Président national du parti politique « Nkita » avait prédit l’échec de cette prise de position.
Lors de ses dernières sorties médiatiques, Jerry Lubala a eu à demander aux forces vives de l’opposition et de la société civile de ne pas s’appesantir sur la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI, la dépolitisation et autres, parce que c’est une loi organique et peut être votée par la majorité du pouvoir en place. Il insistait cependant sur la révision du fichier électoral et l’enrôlement des électeurs car, c’est là que tout va se jouer. Une prédiction qu’il s’est porté garant car étant un expert en matière.
« Devront y être examinés : les conditions techniques pour garantir le respect de l’échéance constitutionnelle pour la tenue des scrutins ; les grandes options à prendre relativement au fichier électoral (faut-il organiser les élections avec le fichier actuel ou une révision partielle ou totale de ce dernier) ; la prise en charge financière des opérations ; les garanties quant à l’indépendance de la CENI ainsi que les dispositions utiles pour gérer la période transitoire, au cas où il s’avérait techniquement impossible d’organiser les élections dans les délais constitutionnellement requis. Telle est la voie de la raison, si nous aimons réellement notre pays et lui voulons ce qu’il y a de meilleur. Que par-delà les divergences d’intérêts entre acteurs politiques, ce soit le Congo qui gagne. Tel est le vœu que formule le parti politique Nkita » avait-il indiqué dans un communiqué de presse datant du mois d’août.
Après sa prédiction, la communauté internationale qui se constitue comme arbitre de cette tension politique a manifesté son soutien au processus électoral malgré son regret du manque de consensus. Une prise de position qui a de nouveau fortifié la thèse de Jerry Lubala qui avait prévenu aux forces vives de l’opposition de ne pas s’atteler sur la loi portant organisation et fonctionnement de de la CENI, exiger la dépolitisation de CENI et consort car n’accoucherait que d’une souris.
Pour ce faire, il appelle les forces vives de l’opposition de se mettre ensemble et écouter les avis des uns et des autres pour affronter les élections. « On peut faire des marches ou autres cela n’apportera pas de fruit. C’est le moment de s’imprégner du processus électoral pour ne pas crier à la tricherie au moment venu et de suivre des schémas de la machine à voter et autres » a-t-il conclu.
Par Ben Dongoko