Il n’y aura pas audit du fichier électoral par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), en dépit de la main tendue de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). En effet, dans une correspondance adressée au président de la CENI, Denis Kadima le mercredi 03 mai, l’OIF a fait savoir qu’elle n’est plus en mesure d’auditer le fichier électoral de la République démocratique du Congo, en prévision des élections de décembre prochain.
Selon Hervé Barraqua, directeur de cabinet de la secrétaire générale de l’OIF Louise Mushikiwabo qui a signé cette note, leur institution n’est pas en mesure de répondre favorablement à la demande visant à accompagner la CENI dans l’audit du fichier électoral, cela poursuit-il, à cause du délai trop court lui proposé par la centrale électorale de la RDC pour cette activité.
« L’OIF a déployé, du 23 au 28 avril dernier, une mission exploratoire à Kinshasa, aux fins d’évaluer le contexte global de préparation et de déroulement du processus électoral et d’identifier les domaines où l’OIF pourrait apporter un appui. Comme la mission vous l’a expliqué, la durée impartie par votre institution pour l’opération d’audit externe du fichier électoral (15 au 20 mai) rend très difficile la réalisation de cet exercice impossible », a-t-il précisé.
Cette décision de l’OIF fait la joie d’une bonne partie de l’opinion congolaise, qui a manifesté son hostilité à l’audit du fichier électorale par cette organisation francophone. Cas du Front des Congolais pour la Société Civile de la RDC. Son coordinateur, Jonas Tshombela avait fait savoir que l’OIF dirigée par une personnalité rwandaise, et ancienne ministre des affaires étrangères du Rwanda, et pays qui agresse la RDC, ne pouvait pas entrer en possession des donnés stratégiques du Congo.
Murphy Fika