Le président Félix-Antoine Tshisekedi tire la sonnette d’alarme : l’ordre et l’intégrité doivent être restaurés aux frontières de la RDC. Lors du dernier Conseil des ministres, il a exprimé sa « vigilance particulière » face aux nombreuses plaintes concernant des tracasseries illégales affectant opérateurs économiques et voyageurs.
Ces pratiques, qui « entravent gravement la fluidité des échanges », vont à l’encontre de l’ordre opérationnel établi pour assainir le climat des affaires. Le président déplore la résurgence de ces dérives, qui « compromettent sérieusement les efforts de réforme » et nuisent à l’image du pays.
Tshisekedi a exigé une évaluation rigoureuse et sans complaisance de l’ordre opérationnel, avec le retrait immédiat des services non indispensables ou non encadrés légalement. Il a instruit les ministres de l’Intérieur, de la Défense, des Transports, de la Santé, du Commerce extérieur, ainsi que l’ANR et la DGM, de mener un audit ciblé et d’écarter « sans ménagement » tout agent ou structure en violation des règles.
Un rapport d’évaluation est attendu sous 15 jours. Malgré un décret de 2002 limitant les services aux frontières à quatre (DGDA, OCC, DGM, Hygiène publique), son respect reste un défi majeur. Le message du Chef de l’État est clair : tolérance zéro pour la discipline et l’éradication des tracasseries aux frontières.
Célestin Botoleande