Vingt et un (21) ans après l’assassinat de ses six employés suite aux conflits armés en Ituri, le Comité international de la Croix-rouge (CICR) annonce pour 2023, la reprise de son intervention à Djugu.
A cet effet, le chef sortant de la sous-délégation du CICR à Bunia M. Marc Soupa, a annoncé la décision de la reprise des activités à Djugu à son successeur, Buelhoff Clara, avant de lui passer le bâton de commandement. Ce traumatisme violent de ces six employés à Djugu en 2001, a provoqué un choc au CICR. Mais aujourd’hui l’organisation voudrait agir aux côtés des communautés pour pallier à leur souffrance, a exprimé Marc Soupa.
« Ce qui s’est passé en 2001, nous avons perdu six de nos collègues. Ça nous a pris 21 ans pour revenir travailler dans le territoire de Djugu. Aujourd’hui, tout est mis en place pour que nous puissions retourner travailler en territoire de Djugu en 2023. Nous avons déjà effectué des visites. Et les collègues vont s’y rendre pour rencontrer les communautés, rencontrer les chefs locaux pour leur dire que nous voulons être à vos côtés. Le traumatisme du côté CICR a été extrêmement violent et il nous a fallu 21 ans pour arriver à franchir le cap de retourner sur le territoire de Djugu », a-t-il signalé
Rappelons qu’en avril 2001, six employés du CICR, notamment une Suissesse, un Colombien et quatre Congolais ont été retrouvés morts à Djugu, à l’époque région déchirée par deux guerres : l’une entre l’armée et les rebelles et l’autre entre les tribus lendu et hema. Ils les ont retrouvés morts lors d’un patrouille de l’armée ougandaise.
D’où, la CICR va se redéployer dans cette région de Djugu toujours au coeur des violences qui ont repris fin 2017, et aujourd’hui orchestrées par plusieurs factions des milices communautaires dont la CODECO.
Gracia KAKELA.