La réplique sèche du Dr. Denis Mukwege au chef de l’État, Félix Tshisekedi a donné lieu à une avalanche de critiques et de commentaires désobligeants à l’endroit du Prix Nobel de la Paix 2018.
Des membres du gouvernement en passant par les cadres de l’Union Sacrée jusqu’au dernier militant, tout le monde ou presque a asséné des coups au gynécologue congolais » réparateur des femmes « , casquette qui lui a toute la notoriété et le respect à travers le monde.
Dans sa réaction, le porte-parole du gouvernement Sama Lukonde a lâché quelque chose au Dr Mukwege.
«De toute évidence, le docteur n’a plus beaucoup à faire en ce qui concernait son combat. Il y a le FONAREV qui a été créé. Le fonds national de réparation de victimes de violences sexuelles. Il y a une direction qui a été mise en place où toutes ces questions ont été traitées. Peut-être c’est pour cela qu’il a choisi d’être candidat puisque ce qu’il occupait de manière régulière est pris en charge par l’Etat qui donne des réponses», a rétorqué Patrick Muyaya à Mukwege.
Malheureusement pour lui, car sa réplique et les mots utilisés sont très rébarbatifs et sont mal perçus au sein de l’opposition politique.
« Utiliser une tribune officielle, sur la chaîne officielle, pour se livrer à des répliques électoralistes, revêt un caractère abusif du pouvoir public que des moyens étatiques», a souligné Me. Ghislain Mwanji dans sa réponse au gouvernement Sama Lukonde.
Cette logique-là ne revient point à l’Alliance pour le Changement (A-Ch) qui, par le biais de son porte-parole, a appelé Patrick Muyaya «à cesser cette usurpation propagandiste éhontée.»
Soulignons que la bataille entre Félix Tshisekedi et Denis Mukwege est d’ores et déjà ouverte quoique de la manière la plus moins attendue possible. Avec le début de la campagne électorale prévue pour le 18 novembre, ces répliques par médias interposés risquent de prendre une autre tournure pour une campagne électorale fort agitée et électrique.
Par Gédéon ATIBU