Le Fonds de Réparation et d’Indemnisation des Victimes des Activités Illlicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO) est accusé de gestion opaque suite à un rapport du mouvement citoyen Filimbi, intitulé « Réparer les victimes, pas détourner les fonds ». Le FRIVAO, créé pour indemniser les victimes des conflits entre 1998 et 2003, gère une partie des 325 millions USD alloués par l’Ouganda suite à une décision de la Cour Internationale de Justice (CIJ).
Le rapport de Filimbi révèle que 850 000 USD auraient été transférés du compte d’indemnisation des victimes vers le compte de fonctionnement du FRIVAO. Cette somme, censée couvrir six mois de dépenses, aurait été « dilapidée en seulement quatre mois ». Filimbi souligne également une nette divergence entre les prévisions de dépenses et les sommes réellement engagées, avec des sommes importantes affectées aux dépenses de personnel, bien au-delà des prévisions.
Ces allégations ne sont pas isolées. Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) dénonce également une utilisation des fonds pour « siphonner l’argent public au profit de quelques individus haut placés ». De même, le député Flory Mapamboli avait déjà alerté sur une gestion « peu orthodoxe » du Fonds, suspectant qu’une partie des fonds échapperait au contrôle de l’entité.
Ces révélations soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à la transparence et la gouvernance du FRIVAO, mettant en péril la juste indemnisation des victimes qui attendent depuis longtemps réparation.
Célestin Botoleande