Par Edmond Izuba
Luc Fikiri, avocat international des droits de l’homme et acteur de la société civile résidant à Philadelphie aux USA, a le samedi 8 mai 2021, honoré les factures de 46 malades vulnérables détenus à l’hôpital de Lemera toujours à Uvira, au Sud-Kivu.
Il vient de poser pour une énième fois cet acte de charité après qu’il ait payé la totalité au début du mois d’avril dernier des factures de 65 personnes vulnérables détenues faute de paiement des soins médicaux bénéficiés dans deux hôpitaux de la même contrée.
Dans sa déclaration faite depuis les USA, Me Luc Fikiri juge inconcevable que, des gens soient bloqués des mois voire des années dans des centres médicaux du fait de ne pas avoir honoré leurs factures.
Eu égard à ce tableau sombre, il réitère son appel au Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde et au Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo Tshisekedi, de proposer aux parlementaires un projet de loi portant protection des droits des malades en République Démocratique du Congo. Cette loi, à l’en croire, vise à éviter cette scène désolante qui consiste à prendre en otage ou de séquestrer, les malades guéris ou les femmes ayant accouché et leurs bébés dans les institutions médicales pour non paiement des factures.
L’occasion faisant le larron, Luc Finirai estime que, seul l’état de siège ne suffit pas.
Pour lui, il faudra d’autres mécanismes susceptibles de décourager les pratiques de multinationales dont les filiales sont installées dans l’Est du pays.
Et de souligner : « Toutes ces atrocités sont fréquentes à cause de nos ressources minières. Mais depuis le début de ces guerres depuis plus de 24 ans maintenant, jamais un jour aucune société minière n’a été attaquée par des groupes armés, en même temps toutes nos ressources minières ont été vendues, selon Albert Yuma, à des multinationales. Sincèrement je crois que si nous voulons que l’état de siège réussisse, le Président Félix Tshisekedi, doit signer un décret interdisant ou suspendant toutes les activités minières dans l’Est. Toutes les frontières doivent également être fermées. Et le Président devra appeler toutes les sociétés minières à Kinshasa pour une nouvelle négociation et dans ces négociations, la RD Congo devrait avoir au moins 65% de tous les revenus miniers. Quiconque refuserait les négociations devra quitter notre pays. Les revenus collectés dans le secteur minier nous aideront à développer notre pays rapidement comme cela a été fait au Pérou avec le président Evo Morales ».