Alors qu’il était attendu sur des questions relatives aux tensions entre la RDC et le Rwanda et sur une potentielle déclaration de guerre contre l’agresseur, Jean-Pierre Bemba s’est exprimé sur la formation de l’armée nationale et les moyens dont doivent disposer les FARDC.
Le leader du Mouvement de Libération du Congo, Jean-Pierre Bemba a encouragé le gouvernement congolais à doter à la République Démocratique du Congo d’une armée républicaine, équipée et professionnelle pour faire face à l’agresseur.
S’appuyant sur son expérience d’un ancien belligérant, Jean-Pierre Bemba recommande aux autorités congolaises de donner tous les moyens nécessaires aux forces armées congolaises pour leur permettre de défendre l’intégrité territoriale et éradiquer les groupes armés qui écument l’Est du pays.
« J’exhorte notre gouvernement à doter davantage nos vaillants FARDC de tous les moyens nécessaires pour qu’ils puissent monter en puissance, continuer d’assurer l’intégrité territoriale, neutraliser tous les groupes armés et défendre dignement notre Patrie », a écrit l’ancien vice-président de la République de 2003 à 2006 (sous 1+4).
Attaquée par le M23 qui reçoit d’un soutien avéré de Kigali, la RD Congo est obligée de répondre à la provocation de l’ennemi pour mettre fin aux violences armées dont sont victimes les populations de l’Est du pays.
Pour se faire entendre, les rebelles du M23 ont’récemment affiché leur volonté de poursuivre la conquête d’autres villes après Bunagana. Ils ont déjà mis le cap sur Rutsuru avant de prendre Goma et Bukavu.
Pour l’heure, deux options politiques et militaires vont de pair pour pouvoir à court-terme asphyxier l’Est du pays, faire une pression maximale sur le gouvernement congolais avec le principal objectif de le mettre à genoux. Et à long terme les armées du Kenya et de l’Ouganda visent à mettre en place un dispositif politico-militaire très efficace pour prendre contrôle total du prochain processus électoral de 2023 et du nouvel élu qui pourra prendre les rênes du Congo.
Le peuple congolais se dit très étonné de voir ses propres dirigeants aussi hésitants que timorés, visiblement incapables de prendre une position ferme de s’affranchir de leurs deals secrets avec ces pays agresseurs.
Par Gaba