Du haut de la tribune de la 8ème TICAD, où il a pris la parole, le dimanche 28 août 2022, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a énuméré sans ambages les problèmes qui plombent le développement de l’Afrique.
Parmi les causes de ce sous-développement du continent noir, il a cité l’insécurité dans l’Est de la RDC en particulier et en Afrique en générale.
« Les problèmes et priorités d’Afrique sont connus de tous et ont été rappelés hier et aujourd’hui par les différents acteurs présents au cours de cette séance. (…) les guerres, le changement climatique, ainsi que l’insécurité et l’instabilité institutionnelles, la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo du fait des groupes armés soutenus notamment par le Rwanda, les attaques terroristes, dans la corne de l’Afrique à l’ouest et au sud de ce continent, illustrent suffisamment cette problématique qui entrave l’essor économique, le commerce, la coopération, et la réalisation des projets intégrateurs en Afrique », a fait savoir le premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde.
Concernant la situation sécuritaire en RDC, le premier de la RDC, Sama Lukonde a alerté les participants aux assises de la TICAD 8 sur la menace terroriste et la persistance de l’insécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
« S’agissant particulièrement de la République démocratique du Congo, le risque de persistante et d’extension d’insécurité est d’autant plus réel que l’importance croissante des minerais stratégiques dans le cadre de la transition écologique suscite des convoitises des réseaux et des pays qui se livrent au pillage de ses richesses naturelles au travers des groupes armés », a-t-il déclaré.
Le porte-parole de la République démocratique du Congo à la grande messe Japon-Afrique a, dans le cadre des pistes de solutions proposées, appelé les partenaires de l’Afrique à être beaucoup plus regardant quant à la traçabilité des matières premières venant d’Afrique et à exiger plus de transparence dans les transactions financières y afférentes.
En guise de solutions, le chef du gouvernement congolais propose quelques pistes en insistant notamment sur la prévention des conflits et la coopération en matière sécuritaire mais également la traçabilité des matières premières.
« (…) lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles des États, couler les sources de financement aux terroristes et aux groupes armés en exigeant la traçabilité des matières premières et en assistant la transparence des transactions financières y afférentes, d’appuyer les efforts des gouvernements et les réformes institutionnelles pour renforcer l’autorité de l’État, l’État de droit et l’intégrité territoriale de chaque pays, l’engagement des États à la lutte contre l’insécurité et le terrorisme, la mobilisation des ressources pour la gestion des crises humanitaires consécutive aux violences récurrentes dans les populations africaines », a-t-il conclu.
L’objectif étant de couler les sources de financement de l’activisme des groupes armés et des terroristes, amplifiées, à cette ère de transition écologique, par les convoitises nées de l’intérêt que représentent les minerais stratégiques.
Murphy Fika