Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé ce mercredi le lancement d’une opération délicate visant à accompagner le transfert de plusieurs centaines de personnes désarmées, issues des rangs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), ainsi que leurs familles, de la ville de Goma vers la capitale, Kinshasa.
Ces individus, qui avaient trouvé refuge jusqu’à présent sur la base de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à Goma, seront pris en charge par les autorités congolaises dès leur arrivée à Kinshasa. L’opération, qui devrait s’étaler sur plusieurs jours, est menée à la demande conjointe du ministère congolais de la Défense, de la MONUSCO et du groupe armé Alliance du Fleuve Congo/M23, a précisé l’organisation humanitaire dans un communiqué.
« Ce rôle d’intermédiaire neutre peut contribuer à résoudre des problèmes humanitaires complexes en réduisant les conséquences pour les populations », a souligné François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC. Cette déclaration met en lumière la position impartiale de l’organisation dans un contexte particulièrement sensible.
Le CICR a tenu à clarifier qu’il ne participe en aucune manière à la négociation des termes de l’accord ayant rendu possible ce transfert. Son rôle se limite à celui de facilitateur neutre, assurant la logistique et le bon déroulement de l’opération humanitaire. L’organisation a insisté sur le fait que le consentement libre et éclairé de chaque personne concernée a été scrupuleusement recueilli avant leur départ. Par ailleurs, le CICR a lancé un appel pressant à toutes les parties impliquées afin qu’elles respectent scrupuleusement le droit international humanitaire durant l’intégralité de cette opération de transfert.
Ce mouvement de population, facilité par l’expertise et la neutralité du CICR, représente une étape potentielle dans la gestion des conséquences du conflit dans l’est de la RDC. Les regards sont désormais tournés vers les conditions d’accueil et de réintégration de ces personnes et de leurs familles à Kinshasa.
Célestin Botoleande