L’Assemblée provinciale de la Tshopo ne lève pas le pied. Après la destitution du gouverneur Paulin Lendongolia par motion de défiance en début de semaine, l’organe délibérant a franchi une étape supplémentaire ce vendredi 31 octobre 2025 en décidant de mettre l’ancien chef de l’exécutif provincial en accusation devant la Cour de Cassation.
Cette procédure vise à engager la responsabilité pénale de l’ancien gouverneur pour des infractions présumées graves, commises dans l’exercice de ses fonctions. Les griefs principaux retenus par l’Assemblée provinciale portent sur le détournement des finances et des biens de la province.
Cette mise en accusation vient confirmer la volonté des députés provinciaux de ne pas s’arrêter à la simple déchéance politique, mais d’exiger des comptes sur la gestion financière de la province.
La décision de l’Assemblée provinciale, qui agit comme un organe de poursuite dans ce cas, va désormais permettre la transmission du dossier à la Cour de Cassation, l’instance judiciaire compétente pour juger les gouverneurs de province et les autres hauts magistrats.
Il est à noter que la motion de défiance initiale, qui a conduit à la chute de Paulin Lendongolia, faisait déjà état de mauvaise gestion et de détournement, en plus d’atteintes aux libertés fondamentales et d’insécurité.
Alors que le camp Lendongolia avait laissé entendre qu’un recours judiciaire était envisagé pour contester la procédure de destitution, c’est désormais l’Assemblée qui prend l’initiative en portant l’affaire sur le terrain pénal.
Célestin Botoleande
