Le collectif de femmes de la société civile de la province de la Tshopo se sont réunies au sein de leur siege (COFE). Elles ont exprimé dans une déclaration commune, leur mécontentement au sujet de la résurgence des conflits entre Lengola-Mbole où la situation affecte sévèrement la périphérie de la ville de Kisangani, notamment sur le tronçon Kisangani-Opala.
« Nous sommes très préoccupées par les conséquences incommensurables découlant des affrontements armés, pour lesquels nous comptons diverses pertes en vies humaines, à l’incendie de plusieurs biens( privés et publics) champs et animaux domestiques, etc », ont- elles signifiées..
En outre, la COFE souligne qu’au cours de ces affrontements, les plus exposées sont les femmes, les enfants et ceux du troisième âge et signifie que « Jusqu’à présent aucune prise en charge ou plan de contingence n’est opérationnel ».
D’où à travers les échanges avec quelques membres du bureau de l’Assemblée et du Gouvernement provincial, des leaders communautaires et quelques victimes de ces drames, soutenues par la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur « la femme, paix et sécurité» et l’article 30 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, le Collectif des Femmes de la province de la Tshopo recommandent :
Aux Députés Nationaux et Sénateurs de la Tshopo, « d’inviter le gouvernement central à examiner cette question ayant fait couler beaucoup de sang dans la province de la Tshopo et de faire appel aux agences humanitaires spécialisées dans les secours d’urgences afin de porter leur assistance à ces victimes ».
A l’Assemblée provinciale de la Tshopo d’exiger au gouvernement provincial, en toute urgence et sans délai, d’établir le plan de contingence pour voler au secours des personnes.
Au Gouvernement Provincial de la Tshopo, « de maintenir l’autorité de l’Etat sur la province de la Tshopo, et de prendre les dispositions utiles en vue de prévenir ce genre de conflits et d’intervenir efficacement en faveur de cette partie de la population en souffrance.
Aux Cours et Tribunaux, de diligenter les enquêtes sur le terrain, pour établir les responsabilités des uns et des autres devant les juridictions compétentes, s’agissant de toute personne impliquée de loin comme de près, dans ces hostilités.
Aux leaders de ces régions « de prêcher pour la réconciliation et la cohabitation pacifique entre toutes les communautés, conformément à l’article 30 de la constitution de la RDC et de s’abstenir des discours incendiaires qui divisent, mais également collaborer avec les institutions étatiques en vue d’asseoir l’autorité de l’Etat sur toute la province de la Tshopo ».
Ainsi, la COFE invitent les différentes communautés locales, à développer un respect mutuel conformément aux lois de la république, notamment tel que le dénote l’article 30 de la constitution de la RDC.
Gracia KAKELA