Les questions sensibles liées à la situation sécuritaire à l’Est de la RDC vont être débattues à huis-clos à la prochaine plénière du Sénat, en présence du premier ministre Sama Lukonde. Telle est la décision prise par la chambre haute du parlement le lundi 7 novembre dernier.
« Sur proposition du président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, la chambre Haute a décidé de traiter ces questions sensibles lors d’un débat à huis clos et des réponses du chef de l’Administration du territoire congolais », a fait savoir la plénière du sénat qui appuie sa décision par ces propos : « Ces questions sécuritaires ne se traitent pas en public ».
Pour le président du Sénat et la majorité qui s’est dégagée, il faut éviter des ramifications lors de l’exposition des préoccupations des élus des provinces. Et d’autre côté, comme Chickez Diemu, ancien ministre de l’intérieur, il faut éviter de donner l’impression que le Sénat protège les membres du gouvernement.
L’ancien président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba a souligné que les 3/4 des questions posées sont en réalité destinées au ministre de la Défense et anciens combattants.
L’auteur de la question, Jean Philibert Mabaya Gizi Amine à quant à lui, dit que le parlement est en droit de parler des choses qui troublent la sécurité du pays. Il a évoqué dans ce cadre le conflit Teke-Yaka dans le territoire de Kwamouth, à la porte de Kinshasa.
Dans sa question, le sénateur Mabaya a parlé de la mutualisation des Forces armées de la RDC et l’UPDF(Ouganda), voulant en connaître les résultats et le bilan.
L’élu de Masimanimba a relevé également la question des militaires étrangers à la frontière de la RDC et de la RCA, avant de vanter « les performances des » nos services d’intelligence », qui dans le passé ont fourni des informations utiles pour la sécurité nationale ».
Par Kevin Muteba