Par la Rédaction
Le bilan lugubre enregistré à la suite des affrontements survenu à Kinshasa entre musulmans, jeudi 12 mai, à l’occasion de la clôture du Ramadan n’ont pas laissé indifférent le Vice Premier Ministre, Ministre de L’intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Maitre Daniel Aselo Okito Wakoy. Aussitôt de retour à Kinshasa après son bref séjour Katangais, ce samedi 14 mai, le patron de la territoriale est allé au chevet des policiers victimes des affrontements entre musulmans.
D’abord au stade des martyres, théâtre des affrontements, le Vice Premier Ministre, Ministre de L’intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières a pris langue avec le Ministre des sports et Loisirs, Serge Nkonde Chembo, le secrétaire général aux sports, Barthelemie Okito et les administrateurs du stade des martyrs. Ce, juste avant de faire une visite guidée pour constater les dégâts causés.
Là, le ministre a fait un constat amer. Les stigmates des affrontements encore présents au stade des martyrs. L’accès vitré numéro 12 du stade vandalisé. Une jeep de la police brûlée juste à l’entrée de cette bâtisse sportive. « Heureusement que la police est arrivée à temps pour empêcher les musulmans à accéder à l’intérieur du stade des martyrs », a dit le commandant du stade des martyrs au VPM de L’intérieur.
S’exprimant au nom du Chef de l’Etat, le VPM de l’intérieur a ouvertement condamné ces actes ignobles et a insisté sur le fait que toutes les personnes impliquées seront soumises à la rigueur de la loi. « C’est une désolation que pareil désastre se produise à l’occasion d’une fête pour célébrer la fin du Ramadan.
Les responsables administratifs du stade des Martyrs répondront eux aussi s’ils sont impliqués ».
Il sied de signaler que dans sa délégation Maitre Daniel Aselo Okito Wakoy s’est fait notamment accompagner du Vice-Ministre de l’intérieur, Claude Molikpe, le commissaire divisionnaire de la Police Nationale congolaise le Général Sylvano Kosongo. Bien après cette étape, la délégation conduite par le VPM de l’intérieur s’est rendu à HJ Hôpitals à limete première rue, où ont été acheminés quelques policiers gravement blessés lors de ces émeutes.
Sur une visite guidée du Docteur Aimé Lokulutu, médecin directeur de cet établissement sanitaire, Maitre Daniel Aselo et sa délégation ont rencontré ce policier molesté dont les vidéos sont devenues virales sur internet, dans un état agonisant. Il y a parmi les victimes celles qui souffrent de traumatisme crânien, a expliqué le médecin Directeur.
A son tour, le Patron de la Sécurité Nationale, Maitre Daniel Daniel Aselo a réconforté les policiers victimes de la barbarie et les a transmis les encouragements du commandant suprême de la police nationales et des forces armées, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Comment des citoyens peuvent s’entretuer dans une affaire qui concerne le spirituel? A l’occasion d’une fête, qu’ils arrivent à se faire infiltrer ou décider eux-mêmes de faire un carnage. On ne veut pas faire de la question une affaire de religion parce qu’il n’y a pas deux églises qui s’affrontent. Une seule. Ils avaient la possibilité de se rencontrer et glorifier Dieu ensemble », a-t-il fait remarquer.
Et de poursuivre : « Nul n’est tenu porter atteinte à la personne de l’autre, sinon il va répondre de ces actes. Et c’est le cas. Imaginez-vous ce que l’opinion aurait dit si c’était la police qui avait commis pareils actes ?. Au moment où nous parlons, une audience est ouverte en flagrance où les deux chefs spirituels répondent devant la justice ».
Le bilan est de 46 policiers blessés parmi lesquels trois officiers, livre le Général Sylvano Kasongo au Patron de la sécurité nationale. Certaines victimes sont gardées à l’hôpital de la police. Il faut également savoir qu’il n’y a eu aucun policier tué.
Pour rappel, Jeudi dernier, L’imam Abdallah Mongala a été empêché de conduire la prière consacrant L’Aïd Al-Fitr, la fête musulmane marquant la fin du ramadan. Sur place, il a été chassé par les musulmans qui considèrent Cheik Dibondo comme nouvel imam représentant légal. Une situation qui a tourné aux affrontements entre les fidèles de deux camps. La police qui a tenté de disperser les fidèles a été prise à partie.