Ces actions doivent être de grandes envergures, l’action politique ou diplomatique doit s’intensifier. Nombreux observateurs ont accueilli avec beaucoup de satisfaction les pistes de solution de la présidente de la COFEDEC, Kahindo Tshipasa Filia.
En effet, la présidente de la COFEDEC est convaincue que la solution à cette situation d’insécurité serait résolue lorsqu’on s’attaque à bras le corps aux causes réelles du conflit. Kahindo Tshipasa Filia évoque la solution « économique », pour ne pas dire « politique ».
- S’attaquer aux causes réelles du conflit à savoir l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC par différents réseaux mafieux tant nationaux qu’internationnaux. Il importe ici de mettre en place une politique régionale sans créer de précédent ni énerver le principe de la souveraineté de l’État congolais avec l’accompagnement de la communauté internationale face à des voisins qui doivent jouer franc jeu.
- Casser les bases économiques sur lesquelles sont assis les conflits .Ceci sous entend la restauration de l’autorité de l’état qui passe, non par la dénomination des différentes opérations militaires comme c’est le cas actuellement mais plutôt par une politique de professionnalisation de notre armée atravers un budget spécifié à la défense nationale. Pour cette réforme de notre appareil sécuritaire, le pouvoir devra nous produire un plan de mise en œuvre claire, complet, assorti d’indicateurs et d’échéances et non nous endormir avec de simples chapelets de bonnes intensions.
- Démilitarisation de l’activité économique. Ceci sous entend la mise en place effective des structures nationales civiles efficaces qui contrôlent le circuit d’exploitation de nos ressources naturelles, lutte contre l’économie frauduleuse.
- Passer de l’économie de guerre à l’économie de paix. Ceci a pour les acteurs de l’état congolais et ses partenaires aussi bien de la sous région qu’internationnaux. Faire en sorte que :
• Détruire ces réseaux mondiaux averés des pilleurs systémiques et systématiques en interceptant et en poursuivant les faiseurs de conflits ;
• Contrôler le circuit d’exportation en renforçant les méthodes de traçabilité de la production à la distribution ;
• Obtenir des multinationnaux un embargo moral qui se traduit par le rejet de l’utilisation des produits provenant de nos zones de conflits en conditionnant la certification par les fournisseurs de l’origine des produits.
- Prise en charge des victimes des atrocités. Ceci est passé par la création d’un fonds national de réparation des victimes et aussi bien que les opérateurs économiques de ce secteur. Assurer la 3 sécurité et l’organisation des convois militaires avec garantie zéro possibilité pour l’ennemi de les saboter. Au départ de la Monusco , Rediriger une fraction des ressources attribuées par les pays satisfaits à d’autres organisations humanitaires ( HCR , PAM , UNICEF , etc. ) pour financer des programmes transversaux ( Transport , énergie , sécurité alimentaire , télécommunication ) et des projets fédérateurs porteurs d’une paix durable.
Il serait heureux de constater que la communauté internationale se penche sur ces pistes pour une véritable paix dans la région des Grands Lacs, car dans tous les conflits, la solution militaire n’ a jamais apporté une solution durable si elle n’est pas appuyée par une solution « politique ».
Par Gédéon ATIBU
Un commentaire
Merci à la Présidente delà COFEDEC pour ces pistes de solution. Nous sommes derrière votre leadership. Amani KAVAKWA