La localité de Buleusa, située dans le groupement d’Ikobo du territoire de Walikale, au Nord-Kivu, est confrontée à une crise humanitaire majeure. La population, déjà éprouvée par l’insécurité chronique, se trouve désormais en détresse face à une grave pénurie d’eau potable.
La situation, critique, est une conséquence directe des récents affrontements qui ont opposé les rebelles de l’AFC/M23 aux milices Wazalendo. Des bombes ont en effet détruit le réseau de captage d’eau, installé sur le mont Mulema, ainsi qu’une grande partie de la tuyauterie essentielle à l’approvisionnement. Ce réseau, vital pour la région, est désormais hors d’usage, privant plus de 14 000 habitants d’un accès à une eau salubre.
Les conséquences de cette pénurie ne se sont pas fait attendre. Les structures sanitaires locales de Buleusa enregistrent une recrudescence alarmante de maladies d’origine hydrique. Les centres de santé, déjà fragilisés par le manque de produits pharmaceutiques, peinent à prendre en charge les malades, accentuant la vulnérabilité de la population.
Malgré les efforts louables du comité local de l’eau pour trouver des solutions, le problème demeure entier. Le comité, dépourvu de moyens financiers, ne peut procéder au remplacement des infrastructures détruites, laissant la population livrée à elle-même.
Face à cette double épreuve – insécurité et manque d’eau potable – la société civile locale lance un appel pressant à la communauté humanitaire internationale. Elle exhorte les organisations humanitaires à intervenir de toute urgence pour apporter une assistance vitale à Buleusa et ses environs, afin de rétablir l’accès à l’eau potable et de prévenir une catastrophe sanitaire.
Célestin Botoleande