Par Gratis Makabi
La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a, au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 19 octobre 2020 et animée par son secrétaire général l’abbé Donatien Nshole, dénoncé les manigances pour contrôler la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et les réformes occasionnant le glissement c’est-à-dire la non-tenue des élections prévues en 2023 en République Démocratique du Congo.
« L’obsession du pouvoir pour le pouvoir porte à confisquer la souveraineté du peuple Congolais. Autrement, comment expliquer tant de manigances pour le contrôle de la CENI et l’absence du consensus autour des réformes électorales qui présagent un glissement de plus ? », S’est interrogée la CENCO.
Les évêques catholiques ajoutent à cela, les fléaux du tribalisme et les conflits communautaires, « souvent fomentés et exacerbés par les mêmes acteurs politiques qui sacrifient les compétences et la méritocratie dans la gestion de la chose publique au profit des intérêts partisans ».
Dans la foulée, les 46 évêques membres de la CENCO, ont indiqué que le pays se trouve dans une situation où la plus haute instance du pouvoir judiciaire, à savoir la Cour constitutionnelle, est mise dans l’impossibilité d’exercer sa mission, faute de quorum.
Rappelons que la désignation des membres du bureau de la CENI est loin de faire l’unanimité au Congo. Entériné par l’assemblée nationale comme président de cette institution d’appui à la démocratie, Ronsard Malonda est contesté par plusieurs forces politiques et sociales du pays, dont l’église catholique.