Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en session ce mardi 1er juillet 2025, a réaffirmé son engagement indéfectible envers la stabilité de la République Démocratique du Congo en prorogeant d’une année le régime des sanctions en vigueur, de même que le mandat de son Groupe d’experts. Cette détermination, matérialisée par l’adoption unanime de la résolution 2783 (2025), étend jusqu’au 1er juillet 2026 les mesures coercitives visant les entités non gouvernementales et individus dont les agissements entravent la souveraineté et la sécurité de l’État congolais.
Historiquement, ces dispositions visent à prévenir toute forme de soutien matériel ou logistique – qu’il s’agisse d’armements, de biens connexes, ou de services de conseil et de formation militaires, y compris leur financement – à l’attention des groupes non étatiques opérant sur le territoire de la RDC. Ces mesures sont conçues pour endiguer les flux qui alimentent les conflits et la déstabilisation, assurant ainsi la protection des populations civiles et la consolidation de l’autorité étatique.
Le Conseil de sécurité, par la voix de ce nouveau texte dont la France fut l’architecte, a également réitéré sa ferme condamnation de toutes les menaces pesant sur la sûreté des Casques bleus et du personnel des Nations unies. Il a également dénoncé les entraves à l’exécution du mandat de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), dont l’action est primordiale pour la restauration de la paix.
Parallèlement, et en saluant les avancées permises par la résolution 2744 (2024) qui a renforcé le point focal pour les demandes de radiation et les procédures afférentes, le mandat du Groupe d’experts, créé en 2004 pour assister le Comité des sanctions, est également prorogé jusqu’au 1er août 2026. Ces experts jouent un rôle crucial dans l’identification et le suivi des violations du régime de sanctions, garantissant ainsi son efficacité.
Comme l’a souligné l’ambassadeur Jérôme Bonnafont, représentant permanent de la France à l’ONU, ces outils – le régime des sanctions et son Groupe d’experts – sont des piliers centraux dans la lutte contre les violences et la déstabilisation qui affligent l’Est de la RDC. Ils s’inscrivent en complémentarité avec les efforts diplomatiques en cours, dont la récente et significative conclusion, le 27 juin dernier, d’un accord entre la RDC et le Rwanda, fruit de la facilitation des États-Unis.
Cet accord de paix, signé à Washington par la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, ambitionne de clore près de trois décennies de tensions et de conflits entre les deux nations. La décision du Conseil de sécurité, en prolongement de cet élan diplomatique, constitue une strate supplémentaire dans l’architecture complexe de la pacification de la région. Elle réaffirme l’engagement international à soutenir la RDC dans sa quête d’une paix durable et d’un développement harmonieux.
Célestin Botoleande