Le territoire de Mambasa, en Ituri, a vu poindre une lueur d’espoir ce mardi 1er juillet. Vingt-trois otages, aux mains des rebelles des ADF, ont retrouvé la liberté, relâchés par leurs ravisseurs. Ces ex-captifs faisaient partie de la cinquantaine de civils enlevés il y a tout juste une semaine, lors d’une incursion sanglante des ADF dans le village d’Elaka. Une libération qui, selon des sources sécuritaires, est intervenue suite à la « bonne volonté » des ravisseurs, ces derniers ayant relâché les malheureux au cœur de la forêt, près d’Elaka.
Ces rescapés, parmi lesquels des femmes et des enfants visiblement affaiblis par leur calvaire, sont arrivés mardi matin à Elake, un village malheureusement coutumier des assauts des ADF.
Cependant, malgré ce répit, le tableau reste sombre. Les leaders communautaires de Mambasa, s’appuyant sur les témoignages des ex-otages, alertent : une vingtaine de civils croupissent encore dans les geôles des rebelles. Ces derniers, qui circulent avec une impunité effrayante dans la forêt, mettent en péril la vie de leurs captifs. Face à cette situation intenable, un appel pressant est lancé à l’armée : il est impératif de poursuivre ces malfrats, de libérer les otages restants et de démanteler, une bonne fois pour toutes, les bastions de ces rebelles des ADF.
Il y a une semaine, l’attaque d’Elake par les ADF avait laissé derrière elle un sillage de mort et de désolation. Deux miliciens avaient péri, de nombreux biens avaient été pillés, et une cinquantaine de villageois pris en otage, à l’issue d’affrontements avec un groupe armé local Maï-Maï. Le défi demeure donc entier pour les forces armées : s’assurer que cette « bonne volonté » des ravisseurs ne soit qu’un prélude à une libération totale et non un simple jeu de dupes.
Célestin Botoleande