Par Gratis Makabi
Les mouvements citoyens ont, au cours d’un point de presse qu’ils ont tenu, ce jeudi 15 avril 2021 au Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS), regretté de l’incapacité des hommes des Nations unies d’agir pour la paix dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, malgré les « atouts » qu’ils possèdent.
« Depuis deux ans nous demandons à la MONUSCO de réactiver la brigade d’intervention (FIB) pour sécuriser les zones occupées, et de focaliser ses efforts sur ses fonctions militaires et sécuritaires en transférant aux autres organisations locales et internationales ses autres services qui font d’elle une grosse et lourde organisation budgétivore », peut-on lire dans cette déclaration conjointe signée par 80 mouvements citoyens.
D’ajouter : « Malgré nos insistantes demandes et propositions claires, la MONUSCO reste incapable d’agir pour la paix. Ainsi devenue inutile, elle devra se retirer du territoire congolais pour que soient envisager d’autres mécanismes de protection des civils ».
Ces mouvements citoyens ont, en outre, exhorté les deux Chambres du Parlement de voter une loi mémorielle déclarant, le 23 novembre comme, la journée de la mémoire « Ukumbusho », reconnaissant les millions des victimes des conflits armés en RDC et annonçant un tribunal international pour la RDC, ainsi que de faire le contrôle parlementaire des fonds alloués aux opérations militaires dans l’Est du pays.
Plusieurs activités socio-économiques n’ont pas fonctionné, le lundi 05 avril dernier, dans les villes de Butembo et Beni suite à l’appel des mouvements citoyens sur l’arrêt des activités pendant 10 jours en vue de dénoncer les massacres dans la région de Beni où plus de 150 personnes ont été tuées par les ADF en moins d’un mois.
Ces mouvements de grève visaient aussi à demander le départ de la MONUSCO qu’ils accusent de passivité face aux tueries persistantes des civils à Beni (Nord-Kivu) et à Irumu (Ituri).