Le Directeur du Groupe d’Étude sur le Congo (GEC), à l’université de New York, Jason Stearns a réagi au sujet de l’enquête Congo Hold-up, lors d’une exclusivité accordée à la Radio France Internationale (RFI).
D’un ton ferme, il confirme à son tour que la famille Kabila a « siphonné » au moins 138 millions de dollars des caisses de l’État avec la complicité d’une banque, la BGFI RDC.
Loin de lui l’intention de croire au régime actuel, il craint que ce type de pratique ne se répète de Président à Président. Car estime-t-il, il ne suffit pas de cibler la famille Kabila, il faut surtout changer le système pour empêcher que cela puisse se faire dans l’avenir.
« Le problème pour nous, c’est que le système n’a pas changé… Dans le sens où les institutions qui sont chargées en principe de veiller à ce que ce genre de pratiques ne se fassent pas n’ont pas été renforcées », souligne Jason Stearns.
Et de renchérir :
« Il y a l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui est de plus en plus active, cela est vrai. Mais, il y a les autres institutions : La Cour des comptes, la Cenaref qui est cette cellule nationale des renseignements financiers et la banque centrale pour réguler les banques ». À l’en croire, il n’y a pas un grand changement dans le comportement de ces institutions.
Par Ben Dongoko