Ces scènes de milices se promenant avec des machettes à la main dans les rues de la capitale congolaise sont hyper dangereuses pour l’avenir sécuritaire des congolaises et congolais.
Il en va de même pour cette atrocité de justice populaire survenue hier à Kalima (comme on peut la voir sur la photo) et brûlant vif un homme pour raison de sa morphologie qui s’avère un dérapage lourd de conséquences politiques et militaires. Sans le savoir peut-être, nous versons de plus en plus dans le délit de faciès et pendant que nous croyons gagner à court terme, en réalité cette violence populaire vue dans le moyen et long terme donnera plutôt de solides arguments aux ennemis coriaces du Congo qui y trouveront un prétexte pour attaquer militairement le Congo où sont menacées les vies de leurs frères et sœurs.

Autant la machette tramontina est de deux tranchants, autant cette violence populaire risque d’avoir un effet boomerang incommensurable sur l’avenir des congolais eux-mêmes dans ce sens que nous allons, comme jadis en 1998, nous aliéner l’opinion publique internationale d’habitude prorwandaise qui sautera sur l’occasion en vue de prendre faits et causes pour les agresseurs du Congo qui, eux, endosseront le statut de victimes là où en réalité ils passent pour des véritables bourreaux et des tueurs sans foi ni loi.
Que les leaders des partis politiques qui excitent cette haine arrêtent de jouer avec le feu et, ce faisant, d’agir au profit de l’ennemi. Notre colère d’être attaqués par une armée étrangère est tout à fait légitime mais de grâce elle doit être portée par notre armée à qui nous tous nous devons donner un soutien indéfectible, des moyens conséquents de sa campagne militaire et un narratif politique clair et ferme pour triompher de l’armée ennemie.
Par Gaba