Des voix s’élèvent en province de l’Ituri pour s’opposer au départ de la Mission d’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo, MONUSCO, dans cette partie de la RDC sous état de siège.
L’acteur politique Luc Malembe estime que demander le départ de la Monusco pour l’instant en Ituri, serait prématuré car plus d’un million des déplacés hébergés dans plus ou moins 60 sites sont sécurisés par les casques Bleus de cette mission onusienne.
À l’en croire, l’intérêt des déplacés de guerre vivant dans les sites doit primer sur les actions contre la MONUSCO.
« Pour ce qui concerne l’Ituri, je crois que nous devons réfléchir deux fois. Nous avons en face 1,6 million de nos compatriotes de Djugu, Irumu, qui sont en déplacement dans plus de 60 sites en Ituri. Et la plupart de tous ces sites sont sécurisés par les casques Bleus de la Monusco. Donc nous ne pouvons pas aujourd’hui, nous réveiller dans la précipitation demander le départ de la MONUSCO », pense l’acteur politique Luc Malembe.
De son côté, la société civile/coordination provinciale invite les Ituriens à orienter leurs actions vers le gouvernement congolais que d’agir avec violence comme ceux du Nord-Kivu dans la demande du départ de la MONUSCO.
Son coordonnateur Dieudonné Lossa justifie son appel par le fait que la MONUSCO est dans le pays congolais sur invitation de notre pays car s’attaquer contre les habitations de cette mission onusienne serait de s’attaquer soi-même vu que les immeubles qu’elle abrite sont des maisons de certains ituriens.
« La Monusco est venue sur l’invitation de l’État congolais et nous devons orienter nos actions vers cet État », estime l’ingénieur Dieudonné Lossa.
Pour lui, l’organisation urgente d’une table ronde tripartite entre la Monusco, la société civile et le gouvernement congolais s’avère nécessaire pour étudier et évaluer le contrat de cette mission des Nations Unies.
« Nous devons d’ailleurs de l’occasion, demander au gouvernement congolais d’organiser rapidement une table ronde où l’État congolais, la Monusco et la société civile se mettent ensemble afin d’évaluer leur contrat », propose cet activiste de la société civile, coordination provinciale de l’Ituri.
Notons-le, des manifestations demandant le départ de la Monusco se multiplient dans plusieurs villes du Nord-Kivu notamment Goma, Butembo et Beni. À ce jour, des rumeurs faisant étant de pareilles manifestations à Bunia circulent dans l’opinion, mais rien n’a été fait.
Par Gaba