Dans le cadre de l’achèvement de la troisième revue du programme des réformes économiques appuyé par l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), un accord a été trouvé le mardi 22 novembre, au terme d’un échange entre les services du Fonds monétaire international (FMI), et les autorités de la République démocratique du Congo (RDC), sur les politiques économiques.
« À la suite de discussions, les autorités congolaises et l’équipe du FMI sont parvenues à un accord au niveau des services sur les politiques économiques en vue de l’achèvement de la troisième revue dans le cadre de l’accord au titre de la FEC. Cet accord doit être soumis à l’approbation de la direction du FMI et à l’examen du Conseil d’administration, prévu en décembre 2022. L’approbation par le Conseil d’administration rendra disponible 152,3 millions de droit de tirage spécial(DTS) (environ 200 millions de dollars) pour le soutien à la balance des paiements », a déclaré Mme Mercedes Vera Martin, cheffe de mission pour la République démocratique du Congo.
Mme Mercedes a relevé à l’actif de la République démocratique du Congo les grandes réalisations, notamment le produit intérieur brut (PIB) réel qui fait preuve de résilience, une croissance anticipée de 6,6 % en 2022, soutenue par une production minière plus élevée que prévue. L’inflation qui devrait dépasser 12 % d’ici fin 2022, en raison de la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et des carburants, exacerbée par la guerre en Ukraine et les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement.
Elle a fait remarquer que le compte courant a affiché un excédent au premier semestre grâce à la vigueur des exportations, et, à fin octobre, les réserves internationales brutes ont atteint environ 2 mois d’importations, bien au-dessus de l’objectif fixé au début de l’accord au titre de la FEC. Le solde budgétaire intérieur (base caisse) est projeté à 1,1 % du PIB, ce qui est conforme aux engagements du programme.
Des recettes budgétaires plus élevées grâce à des évolutions favorables dans le secteur minier, ont aidé à faire face aux pressions sur les dépenses résultant de l’escalade du conflit à l’Est, à l’augmentation des dépenses dans les ministères et les institutions publiques et au remboursement des arriérés aux distributeurs de carburant.
« Les perspectives restent positives. Les services du FMI prévoient une croissance de 6,3 % en 2023 dans un contexte de resserrement des politiques économiques sur le plan interne et de ralentissement mondial qui devraient peser sur la croissance. Les perspectives à moyen terme restent favorables, soutenues par l’expansion de la production minière et la dynamique des réformes envisagées », révèle-t-elle.
La cheffe de mission pour la RDC appelle les autorités congolaises à rester vigilantes et à poursuivre leurs efforts de réforme pour surmonter les obstacles structurels à la croissance.
« Les engagements budgétaires pris dans le cadre de l’accord au titre de la FEC visent un déficit budgétaire intérieur de 0,7 % du PIB en 2023. Des efforts soutenus de mobilisation des recettes et la maîtrise des dépenses courantes, des subventions aux carburants et de la masse salariale laisseront de l’espace pour des dépenses sociales supplémentaires et l’apurement des arriérés intérieurs », a poursuivi la cheffe de mission de la RDC.
Bien-aimée BOSASELE