Par Jean-Chrysostome Luntadila
Des milliards de dollars américains échappent à la République, à cause de la corruption. Des efforts sont consentis au plus au sommet de l’État quant à ce.
Force est de constater que certaines personnalités politiques dont l’ambassadeur itinérant du Chef l’Etat, Daniel Banza, et le député national, Delly Sessanga, s’évertueraient à instrumentaliser certaines organisations non gouvernementales pour ternir l’image du Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral, surtout celle de son président.
Tenez pour preuve, ces personnalités politiques citées ci-haut auraient, à en croire nos fins limiers, convoqué au début de cette semaine une réunion, au centre Lindonge dans la commune de Kalamu. Réunion au cours de laquelle le secrétaire général de l’ODEP, le président de la ligue des jeunes du parti cher au député Sessanga et les membres ont rehaussé de leur présence.
Une pétition, a-t-on appris de nos sources, devra être déposée à la chambre basse du parlement, en vue de solliciter la dissolution du CNSA.
Le président national de l’Envol a, d’ailleurs déjà déposé au bureau de la chambre basse du parlement, une proposition de loi pour dissoudre cet organe de suivi électoral qu’il qualifie de budgétivore.
Quid de l’implication de ces deux personnalités dans cette affaire ?
Des sources dignes de foi, il nous revient que la Lucha qui est actuellement en difficulté financière serait associée pour cette même fin.
Un montant à la hauteur de 5.000 dollars américains serait alloué au profit de cette structure de défenses des droits humains.
L’ODEP aurait déjà perçu sa part.
Raison pour laquelle, il s’était lancé dans cet exercice en dénonçant une malversation financière dans le compte du CNSA sans pour autant brandir des preuves. Les éléments sus évoqués prouvent à suffisance que cette affaire est montée de toute pièce dans le seul but de nuire au patron de cette institution qui a su faire preuve de perspicacité, de probité et de fermeté dans la gestion et le suivi du processus électoral en RDC.
De l’avis des observateurs avertis des questions juridiques, les auteurs de ce scénario ne semblent pas avoir cerné tous les contours et limites de ce dossier. Ils ignorent que Le Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral n’a pas été créé par l’Assemblée Nationale qui n’a pas droit d’amorcer une quelconque démarche pour sa dissolution.
Cette institution est le fruit d’un accord politique qui reste en vigueur jusqu’à ce jour.
Engager une telle action, ce serait scier la même branche sur laquelle l’on est assis. Le député Sessanga est sans ignorer qu’il a été élu sur base de cet accord.