24 jours, jour pour jour, depuis l’arrestation de François Beya Kasongo, Conseiller spécial en matière de sécurité du Chef de l’État, l’Agence nationale de Renseignements qui l’a incarcéré n’a toujours pas été en mesure de fournir des éléments probants de la participation de ce dernier à un Coup d’État.
Cette absence de preuves conforte la thèse du règlement de comptes contre François Beya Kasonga, victime d’une guerre de palais et de sa gestion d’un conflit minier impliquant un autre conseiller présidentiel, M. Fortunat Biselele et l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille NANGAA, pour ne citer que ceux-là.
24 jours que François Beya Kasonga est détenu sans qu’il sache clairement les raisons qui justifient une telle privation de liberté.
À ce jour, aucun procès-verbal de la part de l’ANR n’a établi la nature et les circonstances des faits reprochés.
Il n’établit pas davantage le moment et le lieu où ces faits auraient été commis, ni même les preuves à la charge de François Beya Kasonga.
Faute de charges, l’ANR se place dans une position de plus en plus inconfortable à tenir tant la piste de la tentative du Coup d’État ne tient pas après ces trois semaines écoulées.
L’incompréhension est totale face à cette détention sans fin sachant que la garde à vue est une mesure exceptionnelle et ne peut excéder les 48 heures. A l’expiration de ce délai, la personne détenue doit être relâchée ou mise à la disposition del’autorité judiciaire compétente.
À cet égard, l’ANR nage en pleine illégalité en maintenant François Beya Kasonga dans une cellule, sans le déférer devant le Parquet. Cela ne peut passer pour normal dans un État de droit.
Par GABA.T