Par NK (CP)
Dans la guerre des géants c’est le nain qui souffre dit-on. La Saga judiciaire de l’affaire des maisons préfabriquées en est une parfaite illustration. On se rappellera que l’idée de ce projet est née de la toute première visite du Chef de l’Etat Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au Camp militaire Colonel Tshatshi au lendemain de son investiture dans le but de s’imprégner des conditions de vie des militaires et de leurs familles. Accompagné de son Directeur de Cabinet Vital Kamerhe son principal allié avec qui il venait d’accéder au pouvoir, le Chef de l’Etat a inscrit dans la liste de ses urgences l’amélioration de la condition de vie des familles des militaires et des policiers.
Il a fallu se mettre d’accords sur la manière rapide qui pouvait être utilisée pour avoir un résultat durable dans le plus bref délais. La saga du procès de 100 jour diffusée sur la télévision nationale congolaise nous a tous édifié suffisamment sur comment Vital Kamerhe muni d’un grand souci d’améliorer les conditions de vie des familles des militaires et des policiers, mission lui confiée par le chef de l’Etat, s’est retrouvé embourbé dans un engrenage qui s’est décidé avant tout chose de le broyer sans se soucier des conséquences néfastes du casting effectué pour lui attribuer le rôle du coupable idéal.
Pendant que le procès bien monté était fait pour condamner les coupables présélectionnés, l’opinion détournait de plus en plus son attention loin de l’essentiel à retenir de se procès.
Ne perdons pas à l’esprit que l’objectif initiale de l’exécution du projet d’érection des maisons préfabriquées était d’améliorer les conditions de vie des militaire et policiers et que pour ce faire 57 millions de dollars ont été déjà dépensés par le trésor public pour payer la commende de 1500 maisons préfabriquées chez l’homme d’affaire Libanais Sammih Ouballah Jammal qui l’a reconnu à plusieurs reprises au cours de l’instruction en première instance.
Ces deux faits ont attiré notre attention en ce moment ou ce procès est en appel pour tenter de réparer l’imbroglio mise en place par une instruction mal menée en première instance ayant débouché sur un jugement bâclé et parodique. Il y a lieu de se poser quelques questions .
Que deviennent les militaires et les policiers à l’issu de ce procès ?
Au départ ce projet prévu pour Maluku s’est vu être orienté vers le camp Tshatshi, principal camps militaires de la capitale. On ne pourrait pas dire que le site choisit était à l’abandon. Ça fût un sacrifice énorme pour les militaires et leurs épouses d’accepter malgré eux de céder le vaste terrain sur lequel ils cultivaient des légumes pour parvenir à nourrir et à faire étudier leurs enfants, chose difficile à accomplir avec leur maigre solde. Aux yeux de ces familles des militaires dépossédées de leur seul moyen de survie, l’espoir d’être logé décemment dans les jours avenir fut une consolation a tel point que le lancement des travaux par l’entreprise Samibo sarl sur ce site a plutôt produit une joie à la place de l’amertume.
La stratégie macabre mise sur pieds pour mettre sur le banc de touche Vital Kamerhe, une personnalité politique de haut rang à travers un procès de tendance parodique est en train de saboter ce rêve du Chef de l’Etat de voir pendant son mandat le moins gradé de l’armée vivre avec sa famille dans des conditions plus humaines. Tout semble que l’objectif initial de ce projet a été repensé autrement dans des officines. Avoir a tout prix Vital Kamerhe et ses coaccusés en prison est désormais devenu plus important que de redonner une considération plus humaine aux familles des militaires et des policiers, soucie majeure de l’homme d’affaire libanais Samih Ouballah Jammal qui est aujourd’hui interdit de poursuivre le montage des 1500 maisons déjà livrées en préférant les laissées à l’abandon dans différents ports a l’étranger au détriment des bénéficiaires. Des milliers des familles se retrouvent ainsi sacrifiées pour avoir la tête d’une seule personne.
Que fait donc Samih Ouballah Jammal à Makala ?
Le procès des 100 jours ne s’est pas fait suite à un échec dans l’exécution du projet des maisons préfabriquées. Alors que Samih Ouballah Jammal livrait la commande dans différents ports et pendant que des centaines des maisons étaient en érections à Kinshasa et à Mbuji-Mayi , l’homme d’affaire Libanais s’est vu brutalement attribuer un rôle majeur dans une saga judiciaire sans précédent mise en place dans des officines par des scénaristes politiques chevronnés. Humilier et malmené du haut de ces 82 ans d’âge, Samih Jammal n’a jamais retrouvé sa liberté jusqu’à ce jour et son état de santé se détériore du jour au lendemain sans aucune forme d’assistance médicale adéquate.
La thèse de l’infraction intellectuelle évoquée par la partie civile pour clouer à tout prix Vital Kamerhe lors du procès en première instance n’a jamais été convaincante quant à la détention de Samih Jammal. L’homme d’affaire libanais n’a jamais nié ni en dehors ni pendant le procès avoir perçu 57 millions de dollars pour la commande des maisons préfabriquées. Nul part le procès n’a évoqué l’inexistence de la livraison de la marchandise. Encore moins, le procès n’a jamais déterminé avec preuve le mode opératoire de ce fameux détournement qui est la principale accusation qui le maintient en prison. Aussi, en aucun cas l’accusation n’a pu démontré un quelconque partage du butin entre Vital Kamerhe et Samih Jammal.
Tout semble que Samih Jammal est une victime collatérale d’une guerre politico-judiciaire dont la motivation se situe ailleurs. Sa place n’est pas à Makala
Que sont devenu les 57 millions de dollars du patrimoine Congolais ?
A cette question, la justice congolaise a brandi la thèse du détournement en affirmant sans la moindre preuve que cette énorme somme à plutôt servi à Vital Kamerhe et Samih Jammal ainsi que leur famille d’ou le mérite d’un emprisonnement avec privation des droits civiques durant des décennies, une très bonne manière de donner un carton rouge à cet attaquant de pointe de la politique congolaise. Pourtant tout au long du procès l’homme d’affaire Libanais dont la moralité dans les affaires n’a aucune reproche a dénoncé l’abandon par le gouvernement Congolais de toute la marchandise déjà livrée dans différents ports comme convenu. Les différentes correspondances d’alerte émises par l’homme d’affaires sont restées sans réponse.
En ce jour, les différents BL brandit par la société Samibo et Husmal de l’homme d’affaire libanais renseignent bien que des centaines des conteneurs des marchandises valant des millions de dollars sont à l’abandon dans le port de Lobito en Angola, le port de Dar-Es-Salam en Tanzanie voir même dans le port de Matadi et plusieurs avertissements de vente aux enchères ont déjà été lancés par les différentes administrations portuaires en cas de la persistance de leur enlèvement.
Avec l’arrêt des travaux à Kinshasa et à Mbuji-Mayi ainsi que la confiscation des comptes des entreprises Samibo et Husmal suite à une décision judiciaire, beaucoup d’autres matériels valant des millions de dollars sont à l’abandon soit à ciel ouvert sur des chantiers inachevés soit dans des entrepôts.
Environ un millier de jeunes congolais pères des familles qui avaient trouvé un emploi grâce à ce projet sont redevenus chômeurs. Une fois encore tout semble que l’essentiel c’est d’avoir Vital Kamerhe et ses coaccusés en prison et privés de leurs droits civiques le plus longtemps possible peu importe les conséquences de ce verdict qui fait volontairement perdre à la République Démocratique du Congo des dizaines des millions de dollars et qui met des centaines des familles au chômage.
Que deviennent les partisans de Vital Kamerhe ?
Ils ont été au four et au moulin pendant la campagne électorale pour donner la victoire au ticket gagnant Felix-Antoine Tshisekedi et Vital Kamerhe en acceptant avec grand cœur d’aller déposer dans l’urne un autre nom que celui de leur leader. L ’arrestation arbitraire du Leader de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et sa condamnation injuste en première instance qui s’en est suivie a provoque une vague de colère qui a envoyée dans les rues de plusieurs villes du pays des millions de congolais mécontent qui réclament, à chaque audience en appel, la libération immédiate du pacificateur et de ses coaccusés qu’ils qualifient tous de prisonniers politiques. C’est sans doute un sentiment de trahison qui motive cette thèse en voyant leur leader être d’une manière cavalière écarté de la coalition au pouvoir.
Certainement le procès de 100 jours a été le plus suivie de l’histoire de la République Démocratique du Congo et son verdict semble avoir été conçu pour laminer un grand leader politique. C’est bien évidement en sacrifiant en holocauste les intérêts des Congolais et en faisant malheureusement plusieurs autres victimes collatérales dont Sammih Ouballah Jammal.
Ce procès n’est pas en train de donner aux familles des militaires et de policiers leurs maisons, il est plutôt en train de leur arracher ce rêve.
Ce procès n’est pas en train de rendre aux congolais leurs 57 millions de dollars, il est plutôt en train de leur faire perdre leurs millions en marchandise abandonnée.
Ce procès a certainement donné du travail juteux a quelques juges et avocats mais il a rendu beaucoup de familles chômeurs.
Ce procès détient Vital Kamerhe et ses coaccusés en prison mais n’a pas mis à genoux des millions de congolais qui croient en leur innocence.