Alors qu’on approche de la tenue de son congrès dans lequel l’ANC doit décider de le présenter ou non comme candidat pour un second mandat à la présidentielle de 2024, le Président Sud-africain, Cyrille Ramaphosa essuie déjà des tirs de son prédécesseur Jacob Zuma.
Lors d’une conférence de presse tenue samedi dernier à Johannesburg, l’ex-Président Sud-africain a sévèrement attaqué son successeur Cyril Ramaphosa, l’accusant
de « trahison » et de « corruption », à en croire le site Jeune Afrique.
La même source poursuit en révélant que Jacob Zuma a accusé le président Cyril Ramaphosa d’être impliqué dans une obscure affaire de cambriolage.
Le Chef de l’Etat Sud-africain est accusé par ses détracteurs d’avoir dissimulé à la police un cambriolage datant de 2020 dans une de ses propriétés dans lequel d’importantes sommes en espèce ont été trouvées et cachées dans du mobilier.
Le récit de cette affaire révèle que les cambrioleurs s’étaient introduits dans une ferme appartenant au président à Phala Phala, dans le Nord-Est du pays et y ont dérobé quatre millions de dollars (près de 4 millions d’euros) en numéraire.
Les autorités Sud-africaines avaient initié une enquête suite à une plainte déposée en juin dernier par l’ancien chef du renseignement sud-africain, Arthur Fraser.
Dans sa plainte accuse, il accuse l’actuel homme fort de l’ANC d’avoir dissimulé à la police le cambriolage et au fisc, l’argent trouvé sur place ainsi que d’avoir organisé l’enlèvement et l’interrogatoire des voleurs, puis de les avoir soudoyés pour qu’ils gardent le silence.
Saisi par cette affaire, le Parlement sud-africain a constitué une commission indépendante en septembre dernier pour enquêter sur cette affaire de cambriolage qui paraît, depuis plusieurs mois, comme une épine sur le pieds du Président Ramaphosa. Le résultat de l’enquête, s’il s’avère vrai, pourrait conduire à un éventuel vote au Parlement pour sa destitution.
En réaction, le Président Cyril Ramaphosa dénonce par contre une manœuvre politique, et rejette en bloc les allégations d’enlèvement et de corruption. Il remet en cause le montant du vol évoqué et soutient que l’argent provenait de la vente de bétail.
Par Murphy Fika