Ali Bongo Ondimba, président du Gabon renversé le 30 août dernier par un coup d’État, a été libéré de sa résidence surveillée le 6 septembre. Il est désormais libre de tout mouvement, y compris celui de quitter le pays, renseigne un communiqué du Comité pour la transition et de restauration des institutions (CTRI), organe qui a pris le pouvoir dans le pays.
Ce communiqué ne précise cependant pas les intentions de l’ex homme fort du Gabon à quitter le pays ou pas. Néanmoins, son état de santé, qui a été l’une des raisons du coup d’État, pourrait l’inciter à s’exiler.
Ali Bongo était victime grave d’un AVC en octobre 2018. Ce qui l’avait sensible diminué physiquement. Il a été absent du Gabon pendant quasiment un an. L’opposition dénonçait alors un président incapable de gouverner.
Le général Oligui Nguema, qui dirige la transition, a déclaré qu’Ali Bongo était libre de se rendre à l’étranger pour ses contrôles médicaux. Cependant, il a également laissé entendre que l’ancien président pourrait être poursuivi pour des accusations de corruption.
L’avenir d’Ali Bongo est donc incertain. S’il choisit de rester au Gabon, il devra répondre aux accusations de corruption à sa charge, et à une contestation politique. S’il décide de quitter le pays, il pourrait s’installer dans l’un des pays où il a des propriétés, comme le Maroc ou la France.
Célestin Botoleande