La pression diplomatique des autorités de Kinshasa auprès de la communauté internationale apporte du jour au lendemain ses fruits. Cela est encore démontrée par l’adoption, ce jeudi 13 février, par le Parlement de l’Union européenne d’une résolution suspendant l’accord minier et l’aide militaire signé en 2024 avec les autorités de Kigali.
Réunis à Strasbourg, en France, les députés européens ont tous d’une seule voix, condamné fermement « l’occupation de Goma et d’autres territoires dans l’est de la RDC par l’armée rwandaise et le M23 », qui constitue, selon eux, « une violation inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC ».
Les parlementaires européens exigent aussi la suspension de l’accord minier de l’Union européenne (UE) avec le Rwanda, le gel de l’aide militaire et le retrait sans condition
des troupes rwandaises du territoire congolais, car cette présence constitue une violation manifeste du droit international et de la charte des Nations unies.
L’étau se resserre de plus en plus autour de Paul Kagame car, le 12 février dernier, les dirigeants de l’Union africaine (UA) avaient eux déjà appelé Kigali à retirer ses troupes du sol congolais, et ont exigé « la révision de sa politique étrangère », notamment en ce qui concerne son implication dans les conflits en RDC.
Ce vote des euro-députés marque le début d’une nouvelle ère de pression diplomatique menée par Kinshasa pour contraindre le Rwanda, de Paul Kagame à mettre fin aux massacres et violations de droit de l’homme dans l’Est de la RDC, qui risque d’embrasser toute la région avec des conséquences incalculables.
MF