L’ONG internationale Human Rights Watch se joint à la cause de la population de l’Est de la RDC, face aux atrocités qu’elle subit de la part de l’armée Rwandaise avec sa branche du M23/AFC, en apportant son soutien à la résolution des députés européens. Cette organisation internationale de défense de droit de l’homme a, dans une déclaration faite lundi 17 février, appelé les dirigeants européens à mettre urgemment en exécution la résolution votée par les eurodéputés sur la fin de mémorandum d’entente conclus avec le régime de Paul Kagame.
Dans leur plaidoyer, Human Rights Watch explique que face aux atrocités perpétrées par les rebelles du M23 soutenus par Kigali en République démocratique du Congo, l’Union Européenne doit agir vite au regard de ces crimes audieux, tout en dénonçant son inaction.
» La résolution des parlementaires de la semaine dernière donne à l’UE une voie claire à suivre. Tout d’abord, elle devrait sanctionner les commanditaires de haut niveau impliqués dans les violations commises dans l’Est du Congo, y compris les hauts officiers Rwandais. L’UE devrait suspendre son accord sur les minerais avec le Rwanda. Le groupe d’experts des Nations unies sur le Congo est catégorique: le M23 et le Rwanda profitent largement de l’exploitation illégale des minerais dans l’Est du Congo tandis que le Rwanda exerce un contrôle et une direction de facto. L’UE et ses membres devraient mettre fin à toute coopération militaire et aux ventes d’armes qui favorisent les opérations militaires rwandaises au Congo. Un chèque de 20 millions d’euros pour le déploiement du Rwanda au Mozambique a été approuvé alors que le Rwanda intensifiait son soutient au M23″, affirme cette organisation internationale de défense à de droit de l’homme.
Pour elle, par ce soutien militaire, l’Europe de 27 risque de se rendre complice des massacres et violations de droit de l’homme commis par le tyran Paul Kagame en RDC.
Human Rights Watch pointe du doigt le Rwanda d’être à la base de la crise humanitaire qui sévit dans la partie Est de la RDC. » La résurgence du M23 depuis la fin de l’année 2021 dans l’Est du Congo a exposé les civils à des déplacements massifs, à des bombardements indiscriminés et à des meurtres, à des violations sexuelles généralisées et à d’autres violations commises par toutes les parties au conflit (…) La crise humanitaire est massive : des centaines de milliers de personnes ont été déplacées, certaines plus d’une fois, par M23 et n’ont pas accès à l’aide humanitaire ».
Notons que le Parlement européen avait exigé le 25 janvier dernier, au Rwanda de mettre un terme à son soutien aux terroristes du M23, à travers sa résolution votée à l’unanimité par ses élus.
MF