Faustin Twagiramungu est un allié de la RDC dans la déstabilisation de sa partie Est du pays où la rébellion à dominante tutsi a refait surface 10 ans après avoir été totalement vaincue.
L’ancien premier ministre rwandais et président du parti politique Rwandan Dream Initiative (RDI) est devenu un véritable lanceur d’alerte sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RD Congo.
Qu’on le prenne ou pas au sérieux, l’ancien ministre rwandais révèle les manœuvres de déstabilisation de la RDC à travers le M23 soutenu par le pouvoir de Kigali associé à Kampala dont l’un des généraux et fils aîné du président Museveni est aussi en activité avec le Mouvement du 23 Mars.
« Peuple congolais les temps sont difficiles, le « hima-tutsi army » évoqué par Général Muhoozi, le fils de Museveni œuvre, à travers le M23, pour accomplir la balkanisation de la RD Congo. Les Parrains Museveni & Kagame ne sont pas des partenaires, mais ennemis du peuple congolais», a alerté Faustin Twagiramungu dans une communication via son compte Twitter dont il sert souvent pour faire passer les messages sur la sécurité et la paix dans la région des Grands Lacs.
Cet opposant au régime de Paul Kagame croit qu’il est possible aux congolais de venir à bout de restaurer la sécurité et résoudre le problème de différents groupes armés dans l’Est. Cependant, il exhorte le peuple congolais à l’unité nationale afin d’anéantir le tandem Kagame- Museveni et son M23.
« Il est temps pour que l’unité du peuple bantou-congolais soit réelle,pour la défense de la RDC à tout prix. Car, c’est maintenant ou jamais qu’il faut anéantir le M23 et le rêve raciste de l’empire Hima-Tutsi-Tigre, révélé par le Général Muhoozi fils de Museveni et neveu de Kagame », a-t-il déclaré.
Les relations entre les pays des Grands Lacs, instables depuis des années, avaient commencé à s’améliorer ces derniers mois. En janvier, Kagame et Yoweri Museveni, le président ougandais, avaient amorcé un rapprochement après trois ans d’impasse. Les deux poids lourds de la région s’étaient brouillés à la suite d’une série de récriminations mutuelles, chacun accusant l’autre de soutenir les rebelles opérant depuis l’est de la RDC. Le Burundi et le Rwanda étaient également en meilleurs termes après qu’Évariste Ndayishimiye ait succédé à Pierre Nkurunziza, décédé subitement en juin 2020, à la présidence burundaise. Cependant, les activités des milices dans l’Est de la RDC mettent de nouveau à rude épreuve ces liens historiquement tendus, risquant ainsi d’accentuer les clivages entre le Rwanda et l’Ouganda, voire entre le Rwanda et le Burundi.
La réapparition surprenante du M23, une insurrection congolaise inactive depuis près de dix ans, est particulièrement préoccupante, étant donné ses liens antérieurs avec Kampala et Kigali. Pendant des années, les voisins de la RDC ont utilisé les milices de l’est du pays – congolaises et étrangères – comme des intermédiaires. Kigali et Kampala, en particulier, cherchent depuis longtemps à exercer une influence dans la région, dont les riches ressources minérales soutiennent les économies rwandaise et ougandaise.
Depuis son entrée en fonction en 2019, Tshisekedi a tenté de s’attaquer aux dizaines de groupes présents dans la région en rétablissant les relations avec ses voisins en s’appuyant sur la diplomatie régionale dans un premier temps, puis sur des initiatives bilatérales. Ses actions ont d’abord connu un certain succès, principalement en réunissant Kagame et Museveni dans un cadre quadripartite avec son homologue angolais João Lourenço. Mais ses efforts ont tourné court.
L’intégration de la RDC au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est en mars a dynamisé la diplomatie régionale. Le Kenya a notamment organisé des pourparlers à Nairobi. Permettre une ingérence militaire étrangère sur le territoire congolais pourrait toutefois compromettre les perspectives diplomatiques, voire engendrer une confrontation plus large. La présence de troupes rwandaises en RDC pourrait raviver les rivalités territoriales et stimuler les insurgés locaux, sapant ainsi l’objectif annoncé par Tshisekedi de stabiliser la région.
Par Gaba