Réuni ce vendredi 21 février à New- York aux États unis, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, (ONU) a voté à l’unanimité un projet de résolution demandant à l’armée Rwandaise « de cesser de soutenir le groupe rebelle Mouvement du 23 Mars (M23), de se retirer immédiatement de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) » sans conditions préalables, aux M23 de « se retirer de la ville de Goma et de Bukavu », et un cessez-le-feu.
Cette résolution rédigée par la France qui comporte 5 recommandations destinées à Kigali et au M23/ AFC, à savoir :
- Retrait immédiat du M23 et du Rwanda de Goma et Bukavu ;
- Retrait total du Rwanda de la RDC ;
- Retrait du M23 de toutes les positions occupées ;
- Cessez-le-feu et arrêt de l’offensive ;
Et à la république démocratique du Congo :
- Retour au processus de Luanda (un accord existe déjà, prévoyant le retrait du Rwanda et la neutralisation des FDLR) ;
- Un dialogue national selon le processus de Nairobi ( pas de négociation directe entre Kinshasa et Nangaa, mais une discussion élargie à tous les acteurs concernés).
Présente à cette réunion, la ministre des affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner s’est réjouie de cette mesure, mais regrette néanmoins le temps pris par le Conseil de sécurité de l’ONU pour agir de la sorte.
Acculé de toute part et mis désormais dos au mur, le président Rwandais Paul Kagame, déjà isolé sur le plan international, vient d’être crucifié par la diplomatie agissante menée par le président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et les membres du gouvernement.
Quant à Corneille Nangaa, il voit ses ambitions dictées par Paul Kagame, de renverser le pouvoir de Félix Tshisekedi, tombées dans l’eau, à moins qu’il ne se sente assez puissant pour défier le monde entier ; d’après certains observateurs.
Une nouvelle victoire nette pour Kinshasa devant Kigali, après les sanctions du Département d’État américain contre son général, James Kabarebe.
MF