Le Royaume Uni hausse lui aussi le ton face à Kigali, pour son implication dans la déstabilisation et les crimes perpétrés par les Forces de défense Rwandaises (RDF) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Par le biais de son ministère des Affaires étrangères, David Lammy a annoncé, mardi 25 septembre, « la suspension de la majorité de ses aides financières au Rwanda », dont les troupes participent à l’avancée du mouvement du M23 dans l’est de la RDC.
« Les hostilités doivent cesser immédiatement. Les récentes offensives du M23 et des forces de défense rwandaises, et notamment la prise de Goma et de Bukavu, constituent une violation inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo », a-t-il cité par Foreign Office dans son communiqué, tout en mettant en garde Kigali que des « potentielles nouvelles sanctions », sont en vue.
Londres accuse le régime de Kigali chapeauté par Paul Kagame au pouvoir depuis plusieurs décennies, d’attisser la guerre qui ravage l’est de la République démocratique du Congo.
Le chef de la diplomatie britannique déclare que ces fonds seront suspendus « en l’absence de progrès significatifs », à l’exception des programmes britanniques destinés aux personnes « les plus pauvres et les plus vulnérables » au Rwanda.
Le Royaume-Uni a également déclaré qu’il prévoyait de « se coordonner avec ses partenaires sur de potentielles nouvelles sanctions ».
Monsieur David Lammy exhorte par ailleurs les différentes parties prenantes à s’engager de « bonne foi dans les processus de paix » menés sous l’égide d’anciens dirigeants africains, et a réclamé le retrait des forces rwandaises du territoire de la République démocratique du Congo, tout en affirmant qu’il n’existe qu’une « solution politique » à ce conflit.
MF