Sur le calendrier, l’échéance est encore lointaine. Pourtant, en République Démocratique du Congo, la présidentielle programmée théoriquement en décembre 2023 est déjà dans les têtes. Candidats mais aussi polémiques, le climat s’annonce d’ores et déjà électrique alors que l’opposition étrille le bilan du Président Félix Tshisekedi, candidat déclaré à sa propre succession.
Déjà, certains leaders politiques s’adonnent à cœur à quelques pronostics, à quelques mois de la prochaine présidentielle. Alain-Daniel Shekomba Okendhe donne le Chef de l’État, Félix Tshisekedi pour vainqueur à l’élection présidentielle de 2023.
Le fugitif Pero Luwara réchauffe la prophétie de Roland Dalo sur la mort d’un candidat à la présidentielle de 2023.
En effet, le candidat à la présidentielle de 2018 dit s’appuyer sur « la dynamique politique congolaise actuelle, si elle reste la même jusqu’aux élections de 2023 », a-t-il laissé entendre. Selon lui, « Il ne voit pas comment Félix Tshisekedi peut perdre la présidence de la RDC avec ou sans fraude », a-t-il indiqué dans le deuxième paragraphe de son message relayé sur Twitter. La suite de son pronostic semble contraire à la première thèse contenue dans son message.
Comment parler de la victoire, avec ou sans fraude, de Félix Tshisekedi et en même temps faire allusion à la dynamique actuelle autour du Chef de l’État ? À l’auteur de nous expliciter le fonds de sa pensée.
« En Afrique, on n’organise pas les élections pour les perdre. » Ce vieux dicton attribué à un Chef d’État du continent explique sans doute l’analyse que de nombreux observateurs font de la supposée victoire de Félix Tshisekedi en 2023, au regard de la loi électorale et de la mainmise qu’il a sur la CENI et la Cour Constitutionnelle.
Le bilan de trois ans du régime Tshisekedi se révèle en demi-teinte. Beaucoup d’analystes estiment que l’alternance a été trouvée au sommet du pays mais l’alternative crédible peine à venir.
Par Gaba