C’est parti pour une nouvelle confrontation au niveau de l’Afrique de l’Ouest dont les conséquences risquent d’être incalculables tant pour les protagonistes prêts à s’affronter que pour leurs voisins africains.
En effet, plus de 60 ans après que le soleil des indépendances aura visité l’Afrique vers les années 60-65, le Belliqueux Muhoozi Kainerugaba, fils aîné du président Yoweri Kaguta Museveni se veut architecte principal d’un projet macabre qui consiste à briser les frontières coloniales entre l’Ouganda et le Kenya.
Le Lieutenant- Général de l’armée ougandaise estime que les deux parties de l’Afrique de l’Est doivent redevenir un seul et même pays. Déjà en Ouganda, on unit les forces pour y parvenir. La campagne de sensibilisation et d’adhésion monte d’un cran.
« A tous les compatriotes, compatriotes hommes et femmes. Ouganda et Kenya. Je dis que nous devons tous vaincre nos peurs. Ces frontières coloniales doivent tomber ! », a déclaré Muhoozi Kainerugaba, caressant ce rêve dont la réalisation ferra respecter cette ligne-politique d’expansion adoptée par l’Ouganda.
« Nous, les jeunes Africains de l’Est, avons décidé que nous serions une seule nation ! Aucune quantité de menaces ne nous empêchera d’atteindre cet objectif », a-t-il poursuivi sans penser aux conséquences d’une déclaration à l’emporte-pièce.
Aaussitôt dit, le Kenya a pris l’axe de la défense de son territoire, déployant des militaires à Turkana, vers la Frontière avec l’Ouganda. En clair, le pays de l’ancien président Uhuru Kenyatta a pris au sérieux les menaces du fils de Museveni.
Pendant ce temps, le pouvoir de Kinshasa reste calme, comme qui dirait-on, la République démocratique du Congo n’en est pas concernée. Et l’ignorer serait méconnaître le fonctionnement du réseau expansionniste dans la sous région.
Après le Kenya ?
Dans tout, le pays qui est visé c’est la RDC. Le Kenya ne devrait que servir de test d’expérience. Étant donné que Kigali et Kampala entretiennent d’excellentes relations diplomatiques voire militaires allant même au-delà de notre compréhension, la RDC devrait s’en méfier.
Pas plus longtemps qu’avant-hier , le fougueux Muhoozi Kainerugaba avait lancé comme une blague que l’UPDF et la RDF étaient rangées parmi les meilleures armées d’Afrique à même de vaincre n’importe quel adversaire. Donc tout reste possible dans cette EAC à laquelle Félix Tshisekedi a fait adhérer la RDC. Dans cette « guerre de suprématie régionale», le plus fort domine et le plus fiable disparaît, ceci est un principe éternel. Au pays de Lumumba de donc se réveiller !
Par Gédéon ATIBU