Par Ben Dongoko
Dans le but d’éclairer la lanterne de la population relative à sa visite rendue à Vital Kamerhe le jeudi 23 juillet, Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a précisé, la matinée de ce vendredi 24 juillet, que cette visite était inscrite dans un cadre strictement privé et pastoral; loin de lui l’intention de négocier quoi que ce soit.
« C’était dans un cadre privé, personnel et pastoral. Deux jours avant, j’avais appris qu’il était très malade. J’ai reçu un de ses militants qui était passé pour parler de lui. Je lui avais dit que je trouverai un temps pour rendre visite. Je suis allé. On a parlé. Je lui ai réconforté. J’ai visité d’autres personnes également. C’était une visite pastorale », a t-il dit dans une mise au point.
« Je n’ai pas été envoyé pour négocier quoi que ce soit. Ce n’est pas l’unique personne que j’ai vue. Je vais à Makala chaque année (…). Je n’étais pas allé là-bas comme porte-parole ou envoyé pour faire quoi que ce soit, c’était une initiative privée. Ce n’est pas la première fois. Quand Franck Diongo était en prison, j’avais fait pareil. De passage à la Haye, j’avais profité pour saluer le sénateur Jean-Pierre Bemba », a t-il précisé.
L’abbé note aussi la mission de l’Eglise qui, selon lui, est également d’accompagner spirituellement les hommes politiques.
Abbé Nshole a également souligné que l’Eglise a tiré la sonnette d’alarme pour la justice congolaise qui, selon lui, fait la honte du pays.
« L’Eglise a reconnu qu’il y a des pas qui sont faits dans la bonne direction, mais l’Eglise n’est pas entrée dans les méandres de la justice pour savoir si c’est juste ou vrai. Nous sommes en train de suivre ce procès pour dégager des leçons de gouvernance. C’est une école, ce procès », a t-il renchéri.
Rappelons par ailleurs que le procès en appel de Vital Kamerhe dans le cadre du volet « maisons préfabriquées » du programme dit de 100 jours a été ouvert ce vendredi. Le tribunal près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe a renvoyé l’affaire au 7 août dans le but de régulariser, dit-il, la saisine.