La coordination urbaine de la société civile de Butembo (Nord-Kivu) a exprimé son mécontentement suite aux propos du porte-parole militaire de l’opération Sokola 1 des FARDC, au lendemain de l’attaque de la prison de Kakwangura par les rebelles ougandais de l’ADF.
Lors d’un point de presse tenu le jeudi 11 août, à Butembo, le président de de cette structure citoyenne, Mathé Saanane s’est dit surprise et choquée par les accusations faites par le porte-parole des FARDC, Anthony Mualusha, qui a, dans une intervention médiatique, qualifié les riverains de la prison de Kakwangura d’hébergeur des ADF, et que toute cette population soit constituée des ADF.
« La société civile force vive coordination urbaine de Butembo condamne ces propos irresponsables qui non seulement exposent toute la population de Butembo au menace terrible, mais également semble soutenir la thèse de la théorie du complot au fait. Il doit présenter devant la cour tous ces Maï-maï avec leurs responsables dont il a fait allusion; que les factions Maï-maï soient établies, dans le cas contraire le poursuivre pour imputation dommageable au préjudice des victimes ci haut cité », a fait savoir Mathé Saanane. Avant de poursuivre: » Pourquoi le porte-parole de l’armée qui déclare connaître mieux l’identité, l’adresse et même l’endroit où l’ennemie se cache, ne peut-il pas l’arrêter mais ne se limite qu’à rabâcher dans les médias ».
Dans sa communication avec la presse locale, il a appelé la haute hiérarchie militaire à procéder au remplacement de ce porte parole de l’armée, de ce coin du pays.
Il a invité par la meme occasion, la population de Butembo à ne pas céder aux intimidations et à la manipulation mais plutôt à maintenir une attitude vigilante dans une forte cohésion sociale, en vue de barrer la route à l’ennemi.
Murphy Fika