L’Est de la RDC reste le centre des exactions commises par différents groupes armés dont le Mouvement du 23 Mars, qui ne s’est toujours pas retiré de ses positions occupées il y a deux mois dans la province du Nord-Kivu.
C’est avec indignation que le député provincial de Kinshasa, Peter Kazadi a appris le bombardement du chantier de la centrale hydroélectrique de Rwanguba par le M23. Ce haut cadre du parti présidentiel n’est pas resté indifférent face à cette situation qui coûte, presque chaque jour, la vie à plusieurs congolais.
Piqué par des pincements au cœur, Me. Peter Kazadi ne s’empêche pas de déceler une certaine indifférence doublée de l’hypocrisie de la part de toute la communauté internationale, qui n’arrive presque pas à condamner le régime de Kigali en des termes plus clairs et obtenir des sanctions contre Kagame pour ainsi honorer la mémoire de millions de Congolais morts à la suite des violences armées entre les deux pays voisins.
« Comme si tuer nos populations (femmes et enfants) ne suffisait pas, voilà que l’armée rwandaise s’attaque à nos infrastructures. L’Union Européenne, UE, en RDC devrait avoir le courage de condamner Paul Kagame et son armée d’agression dans des termes beaucoup plus clairs », a regretté ce proche du Chef de l’État, dont son pays continue à actionner la diplomatie régionale et internationale pour en finir avec la situation qui prévaut dans la partie Est.
Cette option serait bien loin de donner des résultats positifs. Ainsi donc, agacée, une grande partie de la population du Nord-Kivu appelle le gouvernement congolais à oser avec la voie militaire pour faire douter l’ennemi et le repousser loin des limites du territoire national. La voie diplomatique qui prédomine en ce moment semble battre de l’aile. Le Nord-Kivu reste sous vive tension malgré l’état de siège décrété depuis mai 2021, dont la levée est plus que souhaitée et demandée par les forces vives du pays.
Par Gaba