La situation devient de plus en plus confuse au sein de la coalition pro-Kabila qui refuse toujours de déléguer ses trois représentants dont le deuxième vice-président. Face au «statu quo», l’aile dite «révolutionnaire» au sein du FCC a déposé, vendredi 10 décembre, les trois noms de ses représentants pour combler le vide de l’opposition au sein de la CENI dont seuls douze des quinze membres attendus ont été investis en octobre dernier.
Pour Constant Mutamba, meneur de cette frange qui affirme rester fidèle à Joseph Kabila, l’acte posé relève de l’urgence de débloquer la machine pour des bonnes élections dans le délai.
«Quelques individus ne doivent pas bloquer la marche du pays pour des intérêts égoïstes. Nous nous rendons bien compte que le blocage actuel risque de nous conduire droit vers le glissement, chose que personne ne veut entendre. La politique de la chaise vide n’a jamais payé. Elle a démontré ses limites dans ce pays», a fait savoir Constant Mutamba.
Et d’ajouter :
«Il est possible, d’avoir des hommes et des femmes dignes de l’opposition au sein de la CENI pour faire le contrepoids. Il était plus que temps, surtout après le recul de l’Église Catholique et l’Église protestante, de pouvoir avancer. Le discours doit évoluer. Nous sommes autant représentatifs que les caciques. Ils sont en train d’envoyer des noms discrètement et hypocritement. Nous nous rendons compte que les gens ne savent pas s’assumer. C’est cette tricherie qui a fait reculer le pays. Nous nous sommes assumés en tant que opposants de manière republicaine pour mettre fin à l’impasse».
Il convient de noter que, l’assemblée nationale à travers son président Christophe Mboso, a rendu public ce même vendredi, le calendrier de finalisation du processus de désignation des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Par Bien-aimée Bosasele