Le capitaine Ibrahim Traoré, auteur du dernier coup d’État militaire au Burkina Faso, a été désigné officiellement « chef de l’État et chef suprême des forces armées nationales ».
Dans une déclaration lue le soir du mercredi 05 octobre 2022 sur le plateau de la télévision nationale par le capitaine Farouk Azaria Sorgho, porte-parole du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), l’auteur du putsch est désigné officiellement président du pays, selon une déclaration, intitulée « Acte fondamental » qui est censé compléter la Constitution du Burkina-Faso.
« Le président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) assure les fonctions de chef de l’État, chef suprême des forces armées nationales, en attendant l’adoption d’une charte de la transition », indique le capitaine Farouk Azaria Sorgho.
D’après la note, la Constitution suspendue après le putsch a été rétablie et va s’appliquer désormais à « l’exception de ses dispositions contraires » à l’Acte fondamental.
Elle précise par ailleurs qu’en attendant la mise en place des organes de la transition, le MPSR « est garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’État, du respect des traités et accords internationaux auxquels le Burkina Faso est partie ».
A 34 ans, le capitaine Ibrahim Traoré devient le plus jeune chef d’État au monde, après avoir renversé, le 30 septembre, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Il prend la direction d’un État meurtri par la guerre depuis 2015, avec les attaques de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI), qui contrôlent une partir du pays.
Par Murphy Fika