Alors qu’elle a condamné le coup d’Etat militaire survenu au Burkina Faso, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a pas pour autant demandé un retour de l’ancienne junte ni exigé le bon traitement de ses membres dont on ignore le sort.
« La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) condamne avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force qui vient de s’opérer ce vendredi 30 septembre 2022 au Burkina Faso », a indiqué le communiqué vendredi de l’organisation.
Et de poursuivre :
« La CEDEAO trouve inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès ont été réalisés, grâce à la diplomatie et aux efforts de la CEDEAO pour un retour méthodique à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1erjuillet 2024. La CEDEAO réaffirme son opposition sons réserve à toute prise ou maintien du pouvoir par des moyens non constitutionnels et exige le respect scrupuleux du chronogramme déjà retenu avec les Autorités de la Transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1erjuillet 2024 ».
Dans le document publié par l’organisation ouest africaine vendredi soir, le nom ni la mention de l’ancien président de la transition, le colonel Paul Henry Damiba, ne figure. Aussi le cercle des chefs d’Etat ouest africains n’a pas évoqué le sort des anciens membres du gouvernement. Tout ce qui était dans l’intérêt de la CEDEAO, c’est la poursuite, tel qu’il est, du chronogramme de deux ans de transition avant les élections.
Jusqu’à présent, on n’a toujours pas de nouvelle du colonel Damiba et des membres du gouvernement de la transition. On ne sait pas exactement s’il est aux arrêts ou s’il avait réussi à se réfugier, comme le disent plusieurs sources, à l’ambassade de France à Ouagadougou, avec la protection des forces françaises.
Par Gédéon ATIBU