Par la Rédaction
Toute nation aspire à la stabilité, à l’émergence et tout ce qui est corollaire à son développement. Les fils et filles du pays de Lumumba ont tenté cela à travers différentes périodes d’histoire mais aujourd’hui les résultats semblent décevants. 60 ans après l’indépendance, pas de progrès notables, le pays plombe dans une crise politique. Au-delà de tout, mûs par la passion de leur pays, les congolais sont en perpétuelle conquête de l’unité nationale.
L’historien Isidore Ndaywel reconnaît en tout cas qu’il y a des domaines dans lesquels la RD Congo a essentiellement évolué. « …Le fait simplement de la permanence de l’unité nationale est une conquête congolaise parce que voilà un pays qui ne fait que subir des assauts d’origine diverse pour qu’il puisse éclater et ce sont des congolais qui arrivent à maintenir eux-mêmes une certaine unité, encore faut-il touchons du bois, considérer que le processus est en cours et qu’il faut demeurer vigilant », a-t-il indiqué dans une interview accordée à objectif-infos.cd.
Auteur de plusieurs essais, études et ouvrages sur l’histoire du Congo parmi lesquels L’histoire générale du Congo : de l’héritage ancien à la République Démocratique, Isidore Ndaywel estime qu’il y a une trajectoire congolaise qui ne peut être réalisée que par les congolais eux-mêmes.
C’est un secret de polichinelle. L’élément qui freine essentiellement le décollage de la RDC est le déficit de la gouvernance et la faiblesse de l’État. Ainsi donc, cet historien de 77 ans s’inscrit à proposer dans une recette propre des solutions pour que la situation change.
«Travailler c’est vivre. Il faut que les congolais acceptent de se mettre au travail. Je pense qu’il y a une forme d’abandon généralisé dans le pays » constate t-il. «Le second élément ce qu’il faut se mettre à l’école du passé et réfléchir sur notre passé du Congo précolonial mais aussi notre passé colonial parce que notre histoire de la colonisation fait partie de notre patrimoine et essayons de trouver les leçons pour mieux bâtir notre avenir».
Il y a des problèmes spécifiques au sein de chaque société comme au sein de chaque famille. D’où l’idée de s’asseoir et réfléchir sur ses propres problèmes et chercher des solutions et ne pas imaginer que certainement le voisin est mieux et qu’il ne faut que l’imiter.
Rappelons que Ndaywel figure bien parmi les cinq leaders du Comité laïque de coordination (CLC) qui a appelé à la marche des chrétiens du 31 décembre 2017 contre le régime Kabila.