Par Erick Wemba (Forum des As)
On s’interroge sur le pourquoi de cette visite maintenant, peu de jours après le passage de l’Abbé Donatien Nshole. Plus de 3 mois après l’embastillement de Vital Kamerhe, l’on commence à voir des personnalités autres que celles de son parti défiler à Makala. Ça ne devrait rien devoir au hasard. Et à la veille du procès en appel au cours duquel s’offre une énorme surprise. Tout indique que sauf surprise, le verdict du premier degré va être au minimum reconduit. Des signes qui vont dans ce sens ne manquent pas. Notamment la promotion dont viennent de bénéficier le juge et l’avocat de la partie civile qui ont officié le procès au niveau du premier degré.
Et ceci expliquant sans doute cela, si hier ils criaient à un procès politique, les proches de Vital Kamerhe, cette fois-ci, ne donnent plus dans la langue de bois pour souligner que leur leader est victime de l’une des clauses de l’Accord ayant accouché du CACH. A savoir qu’en 2023 ça devrait être autour de l’UNC de présenter le candidat à la présidentielle.
La sentence du procès en appel va-t-elle donner lieu à une recomposition du nouveau politique congolais ? C’est tout l’enjeu de ce procès qui n’est pas que judiciaire. Pour ne pas dire politique. Peut-être même aux yeux de certains avant tout politique.
Après le porte-parole de la CENCO, l’abbé Nshole, le Coordonnateur du Front Commun pour le Congo, Néhémie Mwilanya a rendu une visite de courtoisie au directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe condamné à 20 ans de prison pour détournement des fonds destinés au programme de 100 jours.
L’ex-directeur de cabinet de Joseph Kabila inscrit sa visite dans le cadre de la compassion et de l’encouragement à un partenaire politique qui traverse des moments difficiles.
Ce déplacement de Néhémie Mwilanya à l’ex-prison centrale de Makala intervient au moment où la coalition FCC – CACH traverse des fortes zones turbulences Vital Kamerhe a eu à jouer un rôle important dans le rapprochement FCC-CACH en vue de mettre en place une coalition.
Fin négociateur, homme de compromis, Vital Kamerhe a toujours joué à l’apaisement entre les extrémistes de deux familles politiques qui composent la coalition au pouvoir.
Ouvert le 24 juillet, le procès en appel de Kamerhe a été renvoyé au 7 août pour régularisation de la saisine. Les avocats de la République avaient sollicité le report pour n’avoir pas été régulièrement saisie. Vital Kamerhe a sollicité une fois de plus la liberté provisoire sans succès. Ses avocats sont restés néanmoins confiant pour la suite du procès.
Me Kabengela estime qu’au second degré, le droit sera correctement dit pour corriger selon lui la bourde commise par le juge du premier degré.
Une marche a été organisée par ses partisans à Kinshasa, Matadi, Goma, et à Bukavu pour exiger sa libération.
Dans un message transmis par le secrétaire général ai de son parti, Vital Kamerhe a rendu hommage aux militants, cadres de son parti et d’autres congolais épris de la justice qui ont manifesté leur soutien à son égard.
Le leader de l’UNC se montre confiant de prouver son innocence afin de recouvrer sa liberté pour continuer à œuvrer pour le bien-être de la population.