Déterminé à restaurer la paix et la sécurité dans la partie Est du pays, le chef de l’État congolais a préféré la voie diplomatique à celle militaire.
C’est dans dans cette optique qu’il s’est rencontré avec son homologue rwandais plus de trois fois, afin de trouver ensemble une issue pacifique à la crise entre les deux voisins africains.
Malheureusement,« aucune avancée sur le terrain de la paix n’a été observée», fait remarquer le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi lors de son adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la chaine nationale( RTNC).
En effet, si le gouvernement congolais n’a pris le langage de la guerre ces dernières semaines et a opté pour la diplomatie, c’est en raison entre autres à des valeurs de cohabitation pacifique qui anime la RDC avec tous ses pays voisins. Le chef de l’Etat a estimé que cette attitude du gouvernement à ne pas aller en guerre n’est pas synonyme de faiblesse ou d’incapacité face à l’agresseur.
« Pour faire face à cette situation , deux options s’offraient à nous : la diplomatie ou la guerre. J’ai résolu de privilégier la première option quitte à en venir à la seconde faute de résultats. L’option diplomatique a donc été mise en œuvre. C’est ici l’occasion pour nous de rappeler que notre attachement à la recherche de la paix par des voies pacifiques, n’est aucunement un signe de faiblesse moins encore un aveu d’une incapacité de notre pays à s’inscrire dans une logique de guerre totale contre tous ceux qui continuent à abuser de notre patience, mais plutôt une expression de notre culture de paix et de notre identité légendaire de peuple hospitalier », a déclaré le chef de l’Etat.
Le président de la République a préféré rester ne pas s’exprimer clairement quant à ce qui doit advenir après avoir constaté lui-même l’échec de la « diplomatie dite agissante », qui devrait, selon ses propos, irrémédiablement appeler à l’option militaire.
La seule parole forte qu’il a pu prononcer consiste à reconnaître l’échec de la diplomatie, la guerre économique et d’occupation que le Rwanda impose à la République Démocratique du Congo, et les menaces contre ceux qu’il qualifie de » traitres ».
Tout en réitérant son engagement de «défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême», le chef de l’Etat a appelé le peuple congolais à une mobilisation générale.
Pour, rappel c’est depuis le 13 juin dernier que le M23 contrôle plusieurs localités de la province du Nord-Kivu malgré l’état de siège qui y est décrété. A quand une réaction d’envergure ? A cette question, le Commandant des Forces armées de la RDC n’a réservé aucune réponse claire.
Par Gédéon ATIBU