Le mardi 20 septembre dernier, plus de 5.800 déplacés ont été accueillis dans la province du Kwilu après les affrontements entre les peuples Téké et Yaka aux villages Bisiala et Engwene, dans le Maï-ndombe.
Parmi ces déplacés, l’on compte également plusieurs femmes enceintes et des enfants non accompagnés, qui vivent dans des conditions précaires.
Jérémie Bikele, Directeur de cabinet du ministre provincial des affaires du Kwilu confirme que ce conflit a causé plusieurs chaos.
« Nous étions à 16.033 déplacés dont 3.543 dans la ville de Bandundu. Après ces affrontements dans les villages Bisiala et Engwene, on compte aujourd’hui à 21.842 déplacés. Il y a eu un ajout de 5.809 déplacés. En majorité, ce sont les femmes. Nous avons 11.426 femmes. Pour la ville de Bandundu, nous avons 9 femmes enceintes. Dans le secteur Wamba, il y a 105 femmes qui sont enceintes et leurs conditions actuelles ne sont pas bonnes. Nous continuer de porter assistance à ces victimes et nous lançons un appel aux parents des enfants victimes qui puissent se présenter, au besoin assurer la scolarité de ces enfants », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le Directeur de cabinet du ministre provincial des affaires humanitaires sollicite l’appui du gouvernement central pour la prise en charge de ces déplacés.
Le conflit interethnique entre les peuples Téké et Yaka dans le territoire de Kwamouth a déjà fait plus de 100 morts. Ceci est le deuxième drame enregistré au Maï-ndombe en seulement 5 ans après les massacres de Yumbi qui ont fait plus de 500 morts en 2018 selon le rapport de l’ONU.
Grâcia Kakela