Après un long suspens, les burkinabés sont fixés sur le sort de leur président, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Le soir de ce vendredi 30 septembre vers 20heures (heures locales), un groupe des militaires est apparu sur le plateau de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), annonçant un coup d’État. Et le nouveau homme fort du Burkina Faso s’appelle désormais » le capitaine Ibrahim Traoré », de la régiment de l’unité Cobra.
Dans leur message à la nation, la nouvelle junte au pouvoir a déjà annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes du Burkina Faso à partir de minuit, la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée législative de transition avec la mise en place d’un couvre-feu qui ira de 21h à 05h du matin.
Les habitats de Ouagadougou ont passé la journée de ce vendredi avec une peur bleue au centre ville depuis les premières heures de ce jour. Tôt le matin, l’accès au palais présidentielle était bloqué par « des militaires lourdement armés « , et à l’intérieur du camp militaire Baba Sy, situé dans le sud de la capitale du Burkina Faso, à proximité de Kosyam, le palais présidentiel.
Le signal de la (RTB) a, quant à lui, cessé d’émettre et l’accès à ses locaux a été bloqué par des militaires. L’ambassade de France, l’Union européenne et d’autres pays, tel que la Belgique, ont donné instruction à leur personnel de rester chez eux.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la présidence du Burkina Faso, en début d’après-midi, parlait plutôt d’une « situation confuse » créée suite à un « mouvement d’humeur » de certains éléments des Forces armées nationales. En précisant que « des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité », a fait savoir à l’AFP Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement burkinabé.
Rappelons qu’aucune réaction de la CEDEA ni de la communauté internationale n’a été relevé à l’instant sur ce 2ème coup d’État en huit mois enregistré au Burkina-Faso.
Murphy Fika.