Par la Rédaction
Alpha Condé s’était montré ferme sur la volonté de couper le cordon ombilical avec la France, ancienne puissance colonisatrice. Des propos qui ont semblé déplaire à certains, notamment le président de la Côte d’Ivoire, Alasanne Outarra. Lors de la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique tenue fin mars à Abidjan. Les deux hommes se sont accrochés verbalement.
Alpha Condé, alors président en exercice de l’Union Africaine est bien décidé à mettre un terme à la domination française en Afrique lors de la conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique, qui s’est déroulée à Abidjan du 28 au 30 mars 2018.
Le président en exercice de l’UA a tenu un discours jugé polémique que celui-ci a préconisé avec la France, l’ancienne puissance colonisatrice.
« Il faut qu’on ait confiance aux hommes d’affaires africains parce qu’ils sont africains, ils sont chez-eux. Ils peuvent faire mieux que les étrangers. Nous sommes encore trop attachés à l’ancienne puissance coloniale. Coupons le cordon ombilical», avait-il dit haut et fort.
Des propos qui n’ont pas plu à certains homologues présidents, en l’occurrence de celui du pays hôte, Alasanne Ouatarra.
Durant son allocution, il a réagi en voulant recadrer le Chef d’État guinéen pour son discours jugé engagé en soulignant que celui-ci n’aurait pas dû tenir publiquement ce propos tel qu’il a fait. « … J’ai oublié de dire à Alpha que nous étions en direct. »
Une précision qui a suscité des rires et des applaudissements de toute l’assistance. Pas certainement du goût du président Alpha Condé, qui a immédiatement apporté une réplique avec des signes de désapprobation.
« Alasanne, moi j’assume ce que je dis…» La tension commençait à être perceptible et pour calmer le jeu, le président Ivoirien s’est défendu. Des mots taquins qui ont fini par détendre l’atmosphère.« Vous êtes égal à vous-mêmes.»
Au regard de ce qui précède, pouvons-nous nous accorder à dire que l’Afrique est-elle inconsciente ? Pourquoi applaudir des coups d’État en Afrique alors que nous connaissons les joueurs et leur jeu ? Quel pays a-t-il fait du progrès après le coup d’État, le bel exemple est de la Lybie. La démocratie est le système le mieux adapté sur le continent ? Toutes ces questions taraudent les esprits de nombre d’observateurs africains.