Les effets collatéraux de la Pandémie de la Covid-19 qui a frappé la planète terre sont déjà palpables dans les « grandes Nations ». Bien que bien organisés ces pays peinent à y faire face. Quel sort faut-il réserver à la RDC qui présente déjà de faiblesse même dans la gestion de cette pandémie?
Ci-dessous, la tribune du journaliste Kibambi Shintwa, DG de Numerica Télévision
La Pandémie et ses conséquences.
Avec la chute de l’économie, tout peut arriver.
Déjà qu’elle n’était pas florissante, notre économie. Que deviendra t-elle après ce passage dévastateur du coronavirus. Toute la planète est déjà sens dessus dessous. Et puis, des informations qui nous viennent de partout sont des plus inquiétantes. Les prévisionnistes les mieux outillés en matière économique annoncent des lendemains extrêmement difficiles, même dans les pays développés. Ils parlent d’une récession que le monde n’a jamais connue depuis qu’il est monde. Nos dirigeants veulent bien prendre le taureau par les cornes. . Le contraire serait leur faire injure. A moins qu’ils croient, comme depuis soixante ans, que la politique viendrait y faire face, le temps d’un remaniement. Réduire le train de vie de l’Etat, ont-elles décidé. C’est bien de se l’entendre dire. Mais, par quoi cela se traduit-il, concrètement. La suite c’est laquelle ? Le peuple congolais est en droit d’attendre une solide explication de texte qui le rassurerait.
A y regarder de plus près, ils ne disposent pas de beaucoup de marge de manœuvres, nos dirigeants.
Nos seuls produits d’exportation qui sont les minerais ne sont pas de saison par ces temps qui ne courent plus. On en a, et pour longtemps encore, que pour la Covid 19. Et elle, elle continue à cacher jalousement son jeu. Même en Chine où la pandémie avait semblé s’éclipser après avoir été vaincue, les spécialistes continuent à s’arracher les cheveux. Malheureusement pour nous,
que ce soit au Pays du soleil levant ou au pays du matin calme, ces usines du monde en matière de nouvelles technologies, particulièrement des portables nec plus ultra, il est certain que l’on a fait des réserves de matières premières que nous vendons, sans la moindre valeur ajoutée. Les autres pays où, diriger c’est prévoir, des stocks de cuivre, de cobalts bruit… dorment paresseusement dans des hangars alignés à perte de vue sur des kilomètres… Il ne nous restera plus que la prière et les yeux pour pleurer après avoir danser du Ndombolo…
Dommage que des cris de guerre du genre « retroussons les manches » , « consommons zaïrois », « diversification de l’économie » n’en soientt restés qu’au stade de slogan.
Les quelques produits agricoles que l’on cultive dans l’arrière pays vont devenir des denrées rarissimes vendus à prix d’or, dans les milieux urbains. Avec l’état de nos routes de desserte, quel parcourt du combattant pour aller les cueillir et les acheminer dans les grands centres de consommation.
Sur le front même de la Covid-19, à considérer le comportement de nos compatriotes dans les cités, l’impression qui se dégage est que nombreux sont ceux qui prennent à la légère les mesures barrières. Dans l’imaginaire de certain, la maladie n’existe pas parce, disent-ils, jusque là, ils n’ont jamais vu de leurs yeux ses cadavres, dans leurs quartiers. Comme si tous ceux qui nous ont déjà quittés ne suffisaient pas. Ils les verront leurs cadavres s’ils continuent à vivre comme si de rien n’était. Quelle est donc la traduction du mot pandémie ? Dieu nous en garde.
Les manifestations de la récession vont se traduire, dans pas très longtemps, par des vols à la tir, cambriolages, attaques des voitures, tout cela, au centre ville et à grande échelle Les piétons ne seront pas en reste… Des agressions aux couteaux des années 77-80 vont refaire surface.
Il ne sera plus permis d’étendre son linge dans la parcelle sans surveillance, au risque de ne plus le retrouver. Des enfants qu’il faut tenir à l’œil, même sur le chemin de l’école sinon, ils retourneront à la maison sans chaussures ni mallettes… Un véritable Enfer…